Un film de :
 Frédérique Bedos(titre – titre)
Genre :Documentaire
Durée : 1h29
Distributeur : Jupiter Films
Au cinéma le 9 janvier  2019

( Le sacrement de la Tendresse )
Né en 1928 à Genève, Jean Vanier, philosophe, écrivain et humaniste s ‘ engage en 1942 dans la Marine royal britannique qu ‘ il quitte en 1950.
Promis à une brillante carrière, celui-ci va faire le choix de se consacrer aux personnes de déficience mentale.
En 1964 , il fonde l’ Arche à Trosly -Breuil ( l’Oise).
Défenseur des plus faibles, Jean Vanier va promouvoir tout au long de sa vie , les notions de tolérance, de partage, d ‘ amour, loin des méthodes employées dans les hôpitaux psychiatriques.

Aujourd’hui, l ‘ Arche accueille plus de 1200 personnes de handicap mental dans 33 communautés.
La fédération internationale est présente dans 35 pays à travers les cinq continents.

Un documentaire au message puissant qui plaide pour la tolérance et la paix .

Léa Berroche rédactrice au magazine Lumières en Arts

Jean Vanier, le sacrement de la tendresse

Le documentaire de Fréderique Bedos retrace la vie hors du commun de Jean Vanier, le fondateur de la communauté de l’Arche qui se consacre à l’accueil de déficients mentaux.

Jean Vanier, âgé de 88 ans au moment du tournage, commente lui-même les images qui ont marqué les différentes étapes de sa vie.

De nationalité canadienne, il s’engage dans la Royal Navy anglaise pendant la seconde guerre mondiale. Pourtant promis à une brillante carrière, il démissionne après six ans passés dans ses rangs, pour étudier la philosophie à Paris où il obtiendra son doctorat. Au début des années 60, il est amené à visiter un hôpital psychiatrique. Ce qu’il y voit le bouleverse. La détresse de ces personnes, souvent malmenées, la souffrance de ces êtres abandonnés affectivement, parfois leur manque total de liberté vont le déterminer à agir. Comment ? Il n’en sait rien ! Il lie amitié avec Raphaël et Philippe, deux hommes ayant un handicap mental Tous les trois décident de partager leur vie dans le village de Trosly Breuil dans l’Oise. Ils s’installent dans une masure dépourvue de tout confort qu’ils vont peu à peu rendre habitable. Au fil du temps il se passe quelque chose. Il se rend compte qu’il y a un partage réciproque de leur talent. Il comprend que ce que demandaient ses amis, ce n’était pas son savoir-faire, ce n’était pas d’être assisté, mais c’était d’être regardé, d’être écouté, d’être aimé.

Jean Vanier reconnaît la difficulté pour tout un chacun de côtoyer des personnes dont les déficits mentaux peuvent revêtir mille formes, parfois violentes, chez des êtres présentant par ailleurs souvent des disgrâces physiques. Les accueillir non pas avec un regard bienveillant, qui est déjà une forme de domination, mais avec tendresse, permet à la longue d’atténuer la violence, de calmer les hurlements, de faire apparaître des sourires. Le jeu et la tendresse, sont les maître-mots de Jean Vanier.

C’est ainsi qu’est née la communauté de L’Arche, baptisée ainsi en référence à l’Arche de Noé. Il y a aujourd’hui de par le monde 147 communautés réparties sur tous les continents, dont 32 en France qui accueillent 1200 résidents, quelle que soit leur origine ou leur religion.

Dans cet hommage, chaque séquence nous interpelle. Leur message entre singulièrement en résonnance avec le monde actuel.

S’il fallait ne retenir qu’un passage, ce serait celui de son discours lors de la remise du prix Templeton en 2015, un prix qui lui est décerné « pour ses activités caritatives et son dévouement dans la compréhension interreligieuse ». C’est avec des mots simples, avec une petite voix touchante, parfois teintée d’une pointe d’accent québécois, que Jean Vanier résumera l’essentiel de sa philosophie et délivrera son message d’espoir.

C. de Rouffignac, Rédacteur au magazine « Lumières en Arts ».

 

 

 

Fleuron

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