Fantastic Birthday

Un film de :
Rosemary Myers
Avec :
 Bethany Whitmore: (The Family Lawtitre – Summer Coda)
Harrison Feldman: (Upper Middle Bogan)
Eamon Farren: (Lion)
Durée : 1h20
Distributeur :Ufo Distribution
Au cinéma le 22 mars 2017

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Les parents de Greta, une jeune fille qui va avoir 15 ans, viennent de s’installer dans une villa avec un jardin séparé d’un bois par une barrière. Dans sa nouvelle école, elle n’a pas encore d’amis. Elle est trop timide pour aller au-devant des autres. C’est Elliot, un garçon de son âge, qui fait le premier pas. Pour son anniversaire, ses parents décident d’organiser une grande fête où tous les élèves de sa classe seront invités. Elle refuse avec véhémence mais sa mère, femme autoritaire, fini par lui faire accepter. L’après-midi tourne à la catastrophe, les enfants se moquent méchamment d’elle, elle vit un cauchemar. Elle se réfugie alors dans sa chambre, ouvre une boite à musique de son enfance, et la voilà s’échappant de la maison, franchissant la barrière, pénétrant dans le bois où elle va rencontrer d’étranges personnages, de bizarres créatures qu’elle va devoir affronter ou fuir…

Rosemary Myers nous offre ici un conte doublement fantastique. A l’école, Elliot a un comportement et une expression décalés par rapport à son âge. Une meneuse flanquée de jumelles silencieuses, inquiétantes, au regard exprimant une immuable joie mauvaise, revient régulièrement provoquer la douce Greta. Ces filles ne sont pas sans rappeler les jumelles maléfiques de « Shining » de Stanley Kubrick. Dans la maison règne une atmosphère étrange, créée par un père pas très malin, une mère qui ne pense qu’à elle, une grande sœur et son beau gosse, tout ce petit monde vivant sa vie dans laquelle il lui parait ne pas avoir de place. Toutes les scènes ont un côté bizarre, irréel, ce qui donne au récit, qui pourrait être banal, une saveur piquante. C’est bien entendu dans la partie onirique que le fantastique prendra pleinement possession de l’écran.

Ce film traite avec un humour parfois noir, non seulement du passage, confus, souvent douloureux, de l’adolescence à l’âge adulte, mais aussi de l’absence de communication entre parents et enfants et des malentendus que cela engendre.

On doit saluer ici la performance de l’équipe de tournage  mise en scène, décors, lumières, bande son, tout est superbe. On a aimé la création de Harrisson Feldman qui campe un Elliot touchant, drôle, délicieusement gauche et profondément adulte. Bethany Whitmore incarne avec talent une Greta fragile mais déterminée, qui balance entre nonchalance et vivacité. Un film réussi où l’on ne s’ennuie jamais.

C. de Rouffignac et Léa Berroche