TOUT EN LUMIÈRES2024-03-09T04:31:50Zhttps://www.lumieresenarts.fr/feed/atom/https://i0.wp.com/www.lumieresenarts.fr/wp-content/uploads/2017/12/cropped-logo-lumières-7.jpg?fit=32%2C32&ssl=1Carinehttp://www.lumieresenarts.frhttps://www.lumieresenarts.fr/?p=148792024-03-08T02:47:17Z2024-03-07T23:08:23Z
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L’Ours noir vous accueil à Troyes ( en Grand-Est )
Boulevard Charles Delestraint du 23 février au 17 mars 2024
]]>0Carinehttp://www.lumieresenarts.frhttps://www.lumieresenarts.fr/?p=148322024-01-05T02:07:54Z2024-01-05T07:13:00ZDu 11 octobre 2023 au 28 janvier 2024, la cinéaste belge et incontournable de la Nouvelle Vague Agnès Varda, est mise à l’honneur à la Cinémathèque Française. «Viva Varda !» est une exposition qui retrace ses 70 ans de carrière à travers ses multiples casquettes de femme libre, plasticienne, photographe, et cinéaste. Le parcours de l’exposition nous plonge dans les différentes périodes artistiques d’Agnès Varda, et déborde de petites trouvailles sur la vie de la cinéaste. Une exposition réalisée par Florence Tissot et la fille d’Agnès Varda, Rosalie Varda. Agnès Varda et l’art du bricolage Réalisatrice phare de l’après-guerre, Agnès Varda était reconnue pour être autodidacte, et touche à tout. Ce côté bricolé est central dans l’exposition. Elle est richement composée de 250 œuvres. Le maître mot est hétérogénéité. Des photographies inédites prises par l’artiste, des extraits et des affiches de films, des documents d’archives, des peintures, des costumes, des installations vidéo, et des objets personnels de la cinéaste, sont à découvrir. Foutraque et foisonnant, cet ensemble d’éléments crée une expérience sensorielle et visuelle complète. Le parcours de l’exposition est divisé en plusieurs thématiques. Il permet au visiteur de saisir pleinement la personnalité complexe d’Agnès Varda en tant qu’artiste engagée. Au début du parcours, nous ne pouvons être que charmés par cet univers onirique. Un passage de son film «Les plages d’Agnès» de 2008, réalisé dans le but que sa famille apprenne à mieux la connaître, est diffusé au mûr. Car l’autobiographie est une notion déterminante dans son processus artistique. Elle revisite aussi subtilement l’oeuvre «Je ne vois pas la (femme) cachée dans la forêt» de René Magritte, dans une photographie où elle se met en scène, autour d’hommes cinéastes de la Nouvelle Vague comme Truffaut, Chabrol, ou son mari Jacques Demy. Dans des photomontages disposés à côté, son attrait pour l’Histoire de l’Art est soigneusement mis en avant. L’exposition n’est pas alourdie par des objets superflus, et elle réussit à capturer l’essence de chaque période de la vie de Varda, de ses débuts dans sa maison de production Ciné Tamaris, à ses dernières œuvres avec l’artiste JR dans «Visages Villages», en 2017. Des objets de décors sont délicatement disposés, comme la veste de Mona dans «Sans toit ni loi» de 1985, des scénarios papiers d’époque, des disques 45 tours, etc… «Agnès réalise des films qui concernent les gens», s’exprime Madonna dans une interview filmée projetée à la fin de l’exposition. Cahier de souvenirs colorés à ciel ouvert Rose, bleu, violet, rouge, gris,… Les couleurs des différentes salles permettent au visiteur de passer d’une période artistique d’Agnès Varda, à une autre. Elles amènent une qualité esthétique indéniable à l’ensemble de l’exposition. Plongés entre ces quatre murs d’un rose paisible, en clin d’œil à sa maison rose de la rue Daguerre, nous sommes attendris par une photo autoportrait d’Agnès Varda. Portant son chat, elle est reconnaissable grâce à son iconique coupe au bol bicolore, blanche aux racines, et rose en dessous. La salle bleue, quant à elle, marque le début de sa vie de réalisatrice. Des extraits de films comme «La Pointe courte», soulignant qu’elle a été la première à réaliser un long métrage de la Nouvelle Vague en 1955, et «Cléo de 5 à 7» de 1962, sont diffusés. Puis, comme une agréable pause dans le temps, Sandrine Bonnaire dans «Sans toit ni loi» nous emmène dans ses errances. Car le temps de la fiction chez Agnès Varda est le temps où elle filme. L’extase se confirme dans nos yeux à mesure que nous avançons dans l’exposition. Sa période hippie dans la salle violette, nous transporte de bonne grâce à la fin des années 60. Agnès Varda oriente de manière plus explicite ses convictions féministes dans des extraits du film «Le Bonheur» de 1965, sur la liberté sexuelle de la femme. L’esprit de l’artiste se conforme à l’agitation sociale de l’époque où elle adhère pleinement, comme le démontre notamment le documentaire «Black Panthers» de 1968, projeté. «Viva Varda !» est une célébration poignante de l’héritage d’Agnès Varda. Ses messages résonnent encore aujourd’hui, soulignant la liberté, la pertinence, et la perspicacité intemporelle de ses œuvres. Elle laisse une trace indéfectible dans le monde du 7 ème art dans une modernité assumée. Exposition «Viva Varda !» à découvrir jusqu’au 28 janvier à la Cinémathèque Française à Paris.