Kaamelott premier volet

Genre: Comédie Historique
Pays: France
Durée: 2h
Réalisateur : Alexandre Astier
Acteurs: Alexandre Astier, Anne Girouard, Franck Pitiot

 

Arthur disparait et nul ne sait ce qu’il devient. Est-il mort, vivant, prisonnier, esclave, parti à
l’aventure, en quête d’on ne sait quoi ? Pendant ce temps, Lancelot devenu usurpateur
autoritaire, pactise avec les Saxons pour retrouver les chevaliers de la Table ronde. Il souhaite
faire table rase du passé et instaurer un nouvel ordre. Il n’hésite pas pour cela à brader le pays,
offrant des terres à ses chasseurs saxons. Ailleurs, un chasseur de primes tombe par hasard sur
une info qui vaut de l’or. Il remonte la piste d’Arthur jusqu’à Quarto, un marchand d’esclaves
feignant l’ignorance pour mieux le doubler. Le roi Arthur, débusqué, n’a plus qu’une solution,
revenir en son royaume malgré lui pour y mettre bon ordre. C’est ainsi qu’en Aquitaine, le
Duc reçoit son illustre hôte qui ne souhaite pas reprendre sa place mais s’enfuir vers l’est,
pays des Francs. Lorsqu’Arthur s’aperçoit de la supercherie, il est trop tard pour rebrousser
chemin. Il finit par retrouver ses vieux compagnons, Perceval, Kadoc, Merlin et de nouveaux
compagnons prêts à l’aventure. Il faut d’abord délivrer la reine Guenièvre et virer l’usurpateur
du trône, ce qui n’est pas une mince affaire !
Il aura fallu douze ans à Alexandre Astier pour monter son projet de version longue sur grand
écran. Ce premier volet ressemble plus à un prologue revisitant la saga du roi Arthur,
d’Excalibur au Saint Graal. Nous découvrons un roi déchu refusant de reprendre son rôle. Une
fois de plus, Alexandre Astier se joue avec ironie de l’histoire. Il reprend le mythe du retour
du roi pour relancer la quête d’un trône, et sans doute du Graal dans les prochains volets.
Dans la vraie histoire du Graal, à la fin de la quête, les temps anciens, les dieux anciens
disparaissent au profit d’un monde nouveau, christianisé. Arthur est emmené sur l’île
d’Avalon et les bardes prédisent son retour quand viendra la tourmente. Dans l’histoire, on
compte de nombreux mythes liés à l’idée du retour du roi, ce qui permit à de nombreux faux
prétendants de briguer le trône. Pour le reste, nous retrouvons le même cycle narratif que celui
de la saga, avec des modifications d’importance. Cette fois-ci, Arthur connaît une partie de
l’histoire. En retirant l’épée, il pourra proposer une autre voie. Plus de moyens ne changent
pas forcément le fond mais permettent des décors et des costumes plus délirants. Les
Burgondes et leurs drôles de machines s’allient au Roi Arthur et à la résistance. Une façon de
mêler la passion de la musique dans un final remarquable. La saga d’Alexandre Astier
s’appuie sur le langage et la vision ironique qu’il possède de l’histoire. Dans ce décalage
analysé par les historiens lors de colloques savants (lire Kaamelott un livre d’histoire chez
Vendémiaire) la vérité n’est jamais loin. Elle se glisse dans le texte, en apparences ironique,
souvent à contresens pour masquer la réalité. C’est avec plaisir que nous retrouvons cette
partition à la virgule près, petite musique donnant des paroles savoureuses. Ce premier volet
prend le temps d’installer l’ambiance, frôlant parfois la tendresse, la mélancolie d’une époque
révolue. Il introduit de la même manière de nouvelles figures, comme celle de Sting, chef des
Saxons. C’est une histoire patriarcale. Les femmes restent dans l’ombre à l’exception de

Guenièvre. Nous retrouvons la galerie des habitués, du roi Loth (François Rollin) à Dame
Mevanwi (Caroline Ferrus) au Duc d’Aquitaine (Alain Chabat) et sa femme (Géraldine
Nakache) jusqu’au roi burgonde (Guillaume Briat). Dommage, Lancelot reste un personnage
peu exploité, tout comme Merlin. Certains reprocheront un manque de souffle épique au récit.
Nous avancerons que ce n’est pas le propos de l’auteur, même si le dernier livre de la saga
télé s’achevait de façon plus dramatique. La version d’Alexandre Astier se place avant tout à
hauteur d’homme, elle n’a pas prétention à l’épique d’Excalibur de John Boorman. Il y aurait
encore beaucoup à dire mais place au spectacle. C’est avec plaisir que nous chaussons une
fois de plus nos solerets de chevalier pour pénétrer dans l’aventure, en espérant qu’il ne
faudra pas attendre douze ans pour le prochain volet. Rassurez-vous, il paraît qu’Alexandre
Astier, maitre d’orchestre, s’est remis à sa table d’écriture pour peaufiner la suite.

Patrick Van Langhenhoven

Fiche technique
Titre original : Kaamelott : Premier Volet
Réalisation et scénario : Alexandre Astier
Musique : Alexandre Astier
Décors : Denis Seiglan
Costumes : Marylin Fitoussi
Photographie : Jean-Marie Dreujou
Montage : Alexandre Astier
Production : Alexandre Astier, Agathe Sofer, Henri Deneubourg (producteur exécutif)
Société de production : Regular Production
Société de distribution : Société nouvelle de distribution (France), Belga Films (Belgique),
MK2 Mile End2 (Canada), Ascot Elite Entertainment (Suisse)
Budget : 15 millions d’euros
Pays d’origine : Drapeau de la France France
Langue originale : français
Format : couleur
Genre : comédie, aventure, historique
Durée : 120 minutes
Dates de sortie : 21 juillet 2021
Distribution
Alexandre Astier : Arthur Pendragon, Roi de Bretagne
Thomas Cousseau : Lancelot du Lac
Anne Girouard : Guenièvre, Reine de Bretagne
Lionnel Astier : Léodagan de Carmélide, Roi de Carmélide
Joëlle Sevilla : Dame Séli
Jean-Christophe Hembert : Karadoc de Vannes
Franck Pitiot : Perceval de Galles
Caroline Ferrus : Dame Mevanwi
Jacques Chambon : Merlin
Sting : Horsa
Christian Clavier : le Jurisconsulte

Antoine de Caunes : Dagonet
François Rollin : Loth d’Orcanie, Roi d’Orcanie
Clovis Cornillac : Quarto
Guillaume Gallienne : Alzagar
Alain Chabat : Le Duc d’Aquitaine
Géraldine Nakache : La Duchesse d’Aquitaine
Nicolas Gabion : Bohort de Gaunes
Salwa Al Hajri : Furadja8
Guillaume Briat : Le Roi Burgonde
Jean-Robert Lombard : Père Blaise
Audrey Fleurot : La Dame du Lac
Brice Fournier : Kadoc de Vannes
Alain Chapuis : Le Tavernier
Serge Papagalli : Guethenoc
Gilles Graveleau : Roparzh
François Morel : Belt
Loïc Varraut : Venec
Stéphane Margot : Calogrenant, Roi de Calédonie
Tony Saba : Hervé de Rinel
Aurélien Portehaut : Gauvain
Étienne Fague : Lionel de Gaunes
Bruno Fontaine : Elias de Kelliwic’h
Alexis Hénon : Galessin, Duc d’Orcanie
Alban Lenoir : Ferghus
Carlo Brandt : Méléagant
Pascal Vincent : Urgan
Valérie Kéruzoré : Nessa
Ariane Astier : Mehben, fille de Karadoc et Mevanwi
Jeanne Astier : Mehgan, fille de Karadoc et Mevanwi
Ethan Astier : Lucan, Chevalier-Seiche
Hugo Halet : Girflet
Stephan Lhuillier : Bedever
Paul Valy : Rostan de Provence
James Astier : Trévor
Luna Karys : Ffraid
Lucas Garcia : Petrok
Hugo Leman : Iagu
Thomas Neyret : Gareth d’Orcanie, fils de Loth d’Orcanie
Sylvain Quimène : Kolaig
Sakir Uyar : Dikhil
Tigran Mekhitarian : le second
Dimitrios Lagopoulos : le pirate grec
Reggie Vermeulen : le capitaine
Antoine Bordes : Recaredo
Alain Le Bars : Agila
Jehnny Beth : Wulfstan
David Ayala : Maclou
Marie-Christine Orry : Fraganan
Mark Eacersall : le péager
François Raison : Lamorak de Galles

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