Samedi 10 mars 2018, Regis Wargnier , réalisateur magistral et essentiel dans le cinéma a dédicacé pour les amateurs présents , son premier roman à la librairie du cinéma du Panthéon au 15 , rue Victor Cousin ( Paris 5 ) .

Après une petite interview où l’auteur a exposé ses motivations pour écrire un roman, plutôt que de réaliser un film. Je fus convié à assister à la projection d’un film russe en noir et blanc qu’il avait vu en 1960 : La ballade du soldat.

 

 

Fils de militaire, l’auteur dans sa jeunesse se rendait souvent au cinéma pendant ses loisirs,

Ce qui a sans doute orienté sa carrière …

Le jeune soldat russe a réussi à détruire au cours d’un combat, deux chars allemands avec un lance-roquettes anti – char (LRAC), après avoir signalé l’arrivée de quatre chars face à lui. Pour son exploit son officier lui annonce qu’il va recevoir une décoration … Il lui dit qu’il préfère avoir une permission pour aller embrasser sa mère.

Son voyage du front vers l’arrière se fera principalement dans un wagon de foin, gardé par un militaire qui le laissera monter clandestinement  » moyennant  » une boite de conserve de viande. Il y rencontre une jeune fille qui voyage de la même façon pour soit disant aller rejoindre son fiancé blessé …

Arrivé dans son village après un petit parcours en camion, il n’a que quelques minutes pour serrer sa mère dans ses bras.

Au début du scénario, sa mère filmée sur le chemin de son dernier départ explique qu’il n’est jamais revenu.

Une copie de ce » vieux film  » a été retrouvée, puis restaurée, ce qui nous a permis de le visionner.

L’auteur des Prix d’Excellence, nous parle ensuite de ce film qui l’avait passionné et surtout de son premier roman …

Il s’appelle  » Les Prix d’Excellence  » parce que les principaux personnages ont un bon niveau intellectuel (mention très bien au baccalauréat). Certains ont été choisis par les recruteurs de la  » Humanity School of Excellence  » située près du lac de Thoune en Suisse.

Son fondateur, Léonard Keller avait fait fortune avec les récompenses reçues lors de la recherche ainsi qu’à  de tableaux volés par les nazis.

Dans cette école, il réunit dès jeunes venus des quatre coins du monde, de pays aux cultures et situations économiques différentes. Les contacts enrichissant dont profitent les élèves destinés à devenir l’élite de leurs pays les aident à abandonner leurs préjugés.

George, métis né au Vietnam pendant la guerre avec les américains avait été recruté dans cette école ; sa spécialité était les sciences naturelles. Il avait été adopté par un couple d’épiciers parisiens, les Braunberg.

Dans cette école, avec la même spécialité, il y a un Nord-Coréen nommé Hwang  . Ceux-ci sont attirés l’un vers l’autre ; ils ont d’ailleurs une peau semblable. Ils font du sport ensemble (de l’aviron) et finissent par avoir une certaine intimité …

Après l’école, George s’est spécialisé dans la dermatologie et son ancien compagnon coréen l’aidera à trouver un médicament  » miracle  » pour une maladie de peau.

Mathilde, qui tient le principal rôle féminin, est par contre née dans une famille de la haute bourgeoisie française et se passionne pour le cinéma.

Sa vie paraît suivre un chemin tout tracé, quand elle annule son mariage quelques jours avant la célébration pour suivre un conducteur de locomotive qui lui avait proposé une place dans sa cabine, car le train était bondé.

N’étant pas certaine de son amour, elle a su se remettre en question et suivre Stanislas, un immigré d’origine russe qui était entré à la SNCF, suite à la fermeture d’une partie des Houillères du Nord -Pas-de-Calais.

Il lui a confié sa passion pour le cinéma héritée de ses parents et sa préférence pour les scènes dans les gares et dans les trains.

Pour lui, son plus beau film a été la  » ballade du soldat «, avec le parcours d’Aliocha qui pendant une courte permission utilise clandestinement un train militaire afin d’aller embrasser sa mère loin des combats.

Le couple gravit les marches du succès.

Elle, dans le cinéma, obtient un prix au festival de Cannes et lui prendra la direction de la SNCF.

Quand George rencontre Mathilde, il a quarante ans, elle vingt ans, mais il admire tout de suite sa maturité et ses qualités professionnelles.

Plus tard, le couple Stanislas et Mathilde ayant commis chacun de leur côté, des imprudences financières par ignorance, est poursuivi avec acharnement par les médias.

George, qui a toujours eu une grande admiration pour Mathilde, a toujours respecté son couple, fait tout son possible pour l’aider, ce qui n’est pas une tâche facile ! …

 

Le roman passionnant  » Les Prix d’excellence  » s’affiche comme une belle réussite de Regis Wargnier.

 » UN  PREMIER. ROMAN « !

Édité par Bernard Grasset – Paris.

H.Lejosne rédacteur au magazine culturel lumières en arts

 

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