Un film de :
Alain Cavalier (Le Caravage-Le Paradis)
genre: documentaite

Durée : 1h44
Distributeur : Tamasa Distribution
Au cinéma le 17 octobre 2018

 

 

Premier portrait.

Depuis 46 ans, Léon , cordonnier, exerce son métier avec passion, quasi religieusement; aimé de tout le quartier, l homme est toujours à la disposition de chacun.
Malheureusement, son bail prend fin et c ‘ est avec désespoir que cet Arménien au grand coeur s ‘ apprête à vivre les dernières heures de son atelier.

2ème portrait
Guillaume, boulanger pâtissier, est un perfectionniste.
4 heures du matin lui et son équipe nous font partager sa passion du  » bon et du bienfait  »
L’inauguration de sa nouvelle boutique nous plonge dans un voyage gustatif et nous met les papilles en éveil.
Filmé avec justesse l univers méconnu de L ‘ artisanat.Texte

léa Berroche rédactrice au magazine lumières en arts

 

 

 

 

 

Nous sommes dans l’échoppe de Léon, le cordonnier du quartier qui, après 46 ans de pratique, va fermer boutique dans les jours qui viennent. Léon est un sympathique ronchon, râleur, qui houspille sa clientèle, souvent avec un brin de malice et un sourire accroché aux coins des yeux. Tout le monde l’adore, tous ses clients sont des amis, chaque visite est une petite tranche de vie. Il parle de son métier avec passion, teintée de nostalgie. On le voit dans un minuscule espace, au milieu d’un capharnaüm indescriptible, ressemeler des chaussures de qualité. Les gestes, mille fois répétés, sont précis, la main est sûre, le résultat doit être parfait. Mais peu à peu, le bric-à-brac de sa boutique se vide, il faut fermer pour laisser la place au repreneur…

Guillaume Delcourt tient avec son épouse une pâtisserie-boulangerie dans un quartier de Paris. Il est aux fourneaux dès quatre heures du matin et ne s’arrête que tard le soir. Il connait un succès fou, on se presse pour ses gâteaux et son pain, la boutique ne désemplit pas. Mais il s’y sent à l’étroit, il veut s’agrandir. Il finit par trouver dans une charmante petite ville de province, sur une place, bien situé, le local qui deviendra la boutique de ses rêves. Il faut tout casser, repenser les espaces, la distribution des fluides, la disposition des machines, la décoration, avec un souci du détail qui frise l’obsession. Son épouse, animée par la même flamme, corrige, rectifie, tempère. L’ouverture est imminente…la clientèle va-t-elle être au rendez-vous ?

Alain Cavalier dresse ici le portrait de deux artisans qu’il a croisés dans sa vie. Ces personnages, heureux dans leur métier, passionnés, sont filmés avec ce regard empreint d’humanité et cette sensibilité qui sont la marque de ce cinéaste de talent. Comme ses personnages, lui aussi est un artisan perfectionniste qui ne nous offre que des images de qualité, chacune avec un contenu qui a du sens. Le film rassemble une somme de petits détails, parfois furtivement surpris, qui donnent une épaisseur, une authentique densité à ces portraits.

Ce film documentaire, Six portraits XL, fait partie d’un ensemble composé de six opus de cinquante minutes. Il a été présenté au Festival de La Rochelle en 2017. Alain Cavalier a reçu le Sesterce d’or, Prix Raiffeisen ,Maître du Réel pour l’ensemble de son œuvre, en 2017, au cours du Festival International du cinéma de Nyon, la 48e édition de Visions du Réel, où ont été présentés les Portrait n°5, Bernard et Portrait n°6, Léon.

 Christian De Rouffignac rédacteur 

Fleuron

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