TheWalk PosterUn film de :
Robert Zemeckis (Retour vers le futur – Forrest Gump – Flight)
Avec :
Joseph Gordon-Levitt (Brick – Inception – Looper)
Ben Kingsley (Slevin – Shutter Island – Hugo Cabret)
Charlotte Le Bon (L’écume des jours – Yves Saint-Laurent – Vice Versa)
Durée : 2h30
Distributeur : Sony Pictures Releasing France
Sortie au cinéma : 28 octobre 2015

« Rêver plus haut ». En voila une bien belle accroche pour ce biopic sur Philippe Petit, funambule français qui c’est fait un nom en reliant des sites mondialement connus comme Notre Dame de Paris, le Harbour Bridge de Sydney ou encore cette sympathique balade du Trocadéro au deuxième étage de la Tour Eiffel. Mais sa traversée la plus célèbre et la plus spectaculaire reste celle effectuée entre les deux tours du World Trade Center, le 7 août 1974, à 400m au dessus du vide.

C’est précisément cet exploit qui est relaté dans ce film. On y retrouve Joseph Gordon-Levitt au sommet de la Statue de la liberté en tant que narrateur et dont la voix off nous suivra tout le long de ce voyage dans le vide. Il nous présente ses ambitions, son but, son rêve. Son récit nous emporte sans mal dans le Paris des années 70, à ses débuts de jeune saltimbanque à celui d’artiste criminel échafaudant des plans pour s’introduire dans les tours jumelles comme le ferait n’importe quel braqueur de banque.

Suspens, émotion, humour, nostalgie font de cette fable un vrai moment de cinéma. 

L’ascension vertigineuse de se monte en l’air romantique est magnifiquement photographiée et l’utilisation de la 3D est pleinement justifiée, mieux, elle devient une valeur ajoutée du film.

Cette prouesse teintée de folie, est habilement mise en scène par Robert Zemeckis qui s’est également appuyé sur la biographie de Philippe Petit intiltulée « To reach the Clouds ».

La performance de Joseph Gordon-Levitt est bluffante. En seulement huit jours de cours intensifs avec Philippe Petit qui lui répétait sans cesse qu’il y arriverait, il était capable de marcher sur un fil et ce, à 4m de hauteur. Mais la plus grande difficulté n’était pas de se hisser sur cet étroit filin, non, de ses propres mots le véritable danger était de parler… français. Si il y a bien un film que vous devriez prendre la peine de regarder en V.O, c’est celui-là. Bien que francophile depuis longtemps, celui qui à appris notre langue en chantant la valse à mille temps de Brel, ajoute au challenge de jouer en français, de le faire aussi en anglais… avec l’accent frenchy.

L’histoire de cet homme avec un rêve impossible, personnage intense, complexe, qui donna une âme aux Twin Towers. Super héros ordinaire, quand le dépassement de soi devient axe de réflexion et métaphore sur le courage où nos rêves sont à notre portée.

L’histoire de ces tours, hommage sincère, lettre d’amour ouverte dont la triste issue plane avec légèreté comme sur ce fil, poésie du geste où de son haut, le monde s’estompe peu à peu.

« La magie, c’est ça. L’art c’est ça ». (Joseph Gordon-Levitt)

Julien Joanny

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