VISITEZ! « THE POWER OF MY HANDS »,  LA PUISSANCE CREATRICE DES FEMMES AFRICAINES CÉLÉBRÉE 

 Jusqu’au 22 aout au Musée d’Art Moderne de Paris: https://www.mam.paris.fr/fr/expositions/exposition-power-my-hands

 

 

“Dans le cadre de la Saison Africa2020, Suzana Sousa, commissaire indépendante basée à Luanda en Angola et Odile Burluraux, conservatrice au Musée d’Art Moderne de Paris réunissent au MAM un ensemble d’œuvres réalisées par seize artistes femmes issues de plusieurs pays africains anglophones et lusophones, ou de la diaspora, offrant un aperçu d’une scène artistique contemporaine africaine peu présentée en France” 

 

  

Entamer L’expo The Power Of My Hands c’est s’ouvrir à un parcours au cours duquel on côtoie une diversité d’œuvres d’art réalisées par des femmes dont la diversité témoigne également de la pluralité et de la polyvalence des artistes africaines. Une pluralité que l’on peut d’ailleurs transposer à la société africaine de manière générale.   

Du Zimbabwe au Nigéria, en passant par l’Afrique du Sud, l’Ouganda ou l’Angola, les œuvres de ces artistes forment un récit qui invite à regarder la réalité d’être une femme en Afrique, souvent dans sa brusque laideur.  Alors pour s’en enquérir, plusieurs escales nous sont proposées :  une vidéo de  Lerato Shadi  qui à travers son œuvre “Sugar and salt”  questionne les relations intergénérationnelles, notamment mère-fille ; les travaux de Stacy Gillian Abe qui à travers ses sculptures “Enyasan” et son tableau “how would you like your vaginas,” lève le voile sur le tabou de la sexualité des femmes; ou encore les tableaux de soie brodée “Stolen moments” et “Morning glory’’ de Billie Zangewa qui représentent des scènes de la vie quotidienne et permettent de livrer une réflexion politique sur les questions d’identité, de féminité et  bien d’autres.

Si au cours de cette expo les sujets diffèrent, évoquant tantôt la marginalisation des femmes, la maternité, les violences sexistes et sexuelles, ou la représentation de celles-ci  dans l’espace public, les œuvres présentes quant à elles, ont toutes en commun leur caractère politique. Ce caractère qui se retrouve accentué par le choix des matériaux utilisés:  sacs de friperie pour Ana Silva dans sa série “ô fado”, torsades en laine pour Buhblebezwe Siwani,  photographies en noir et blanc disposées sur des panneaux de bois pour  Lebohang Kganye… Autant de matériaux qui rappellent que dans la banalité ou le sacré de leur quotidien, tout est politique!

Finalement, The Power Of My Hands, est une expo assurément féminine et éminemment féministe, qui célèbre chaudement le génie créatif des femmes et sa puissance émancipatrice, rappelant le pouvoir de la sororité dans la réalisation d’une société africaine dans laquelle les femmes s’appartiennent. 

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