Une magnifique exposition de plus de 230 œuvres permet de connaitre le génie créatif de Gauguin dans la peinture, la sculpture, les arts graphiques et décoratifs.

On découvre sa capacité à repousser sans cesse les limites dans chaque domaine. Le parcours de salle en salle propose d’explorer la capacité de Gauguin à transformer les matériaux par une approche expérimentale dans chaque discipline.

Le peintre est connu, mais ses autres œuvres (céramiques, bois, gravures) le sont moins. Son  » bibelotage » comme le disait Camille Pissarro révèle pourtant un aspect majeur du processus créatif de Gauguin.

En introduction on explique que son désir d’abandonner le connu pour explorer l’inconnu est l’une des lignes directrices de son art et de sa vie. Anarchiste et exhibitionniste, il est en totale inadéquation avec la société… Il se voit et s’imagine en sauvage. Pour lui les gens bien élevés sont les plus ennuyeux. Que ce soit en Bretagne, en Martinique, en Arles, à Tahiti ou dans les Marquises, Gauguin poursuit sa quête du moi sauvage et barbare.

En 1899, Gauguin écrit un livre décrivant ses impressions sur son voyage à Tahiti : NOA NOA. Il est aidé pour sa rédaction par le poète Charles Morice. Dans son livre il prétend avoir découvert les anciennes croyances tahitiennes avec sa compagne Teha’Amana.

Il accorde une grande importance à la figure d’Hina… La mythologie tahitienne est liée à une théorie prônant une vérité universelle partagée par toutes les religions. Les mythes maoris ne quitteront plus Gauguin. Son œuvre trouve son aboutissement dans l’environnement de Tahiti puis des iles Marquises. L’humain finit par être évacué de sa toile : le décor se suffit à lui-même.

En 1901, il réalise son rêve en s’installant aux Marquises à Hiva Oa puis à Atuona où il construit sa maison-atelier : « La maison du Jouir » où il est inscrit : « Soyez amoureuses, vous serez heureuses » et « Soyez mystérieuses » .
Pour montrer son opposition aux autorités religieuses, il sculpte : le « Père Pailliard » évêque et sa servante « Thérèse ». Sur les murs, il réalise un bandeau de gravures. C’est dans la maison du Jouir que Gauguin s’éteint le 8 mai 1903 .

Cette magnifique exposition a pu être réalisé grâce aux près d’une cinquantaine de musées d’Europe, des États-Unis, du Japon et d’Israël.

Présentée au Grand palais par la réunion des musées nationaux – Grand palais.

H. Lejosne, rédacteur au magazine culturel Lumière en Arts

Informations pratiques
Grand palais du 11 octobre au 22 janvier.
Horaires
Du mardi au dimanche de 10h à 18h (fermeture des caisses à 17h15).
Fermé les lundis et jours fériés.
Lieu
11, av. du Président Wilson
75116 Paris
Téléphone
+ 33 (0)1 53 67 40 00
Accès
Métro : Alma-Marceau (ligne 9) ou Iéna (ligne 9)
Tarifs
Plein tarif: 10€
Tarif réduit : 7€

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