LE POULAIN

Un film de :
Mathieu Sapin (Macadam Popcorn-Allez raconte)
Avec :
 Alexandra Lamy (Par instinct-Tout le Monde Debout)
Finnegan Oldfield  (la promesse de l’aube-Nocturama)

Gilles Cohen (La Vie de Château-La Dernière leçon)
Valérie Karsenti (Scènes de ménages-Babysitting 2)
Durée : 1h37
Distributeur :  Bac Films

Au cinéma le 19septembre 2018

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Arnaud Jaurès, 25 ans, rejoint l’ équipe de compagne d ‘ un candidat à l’ élection présidentielle.
Assistant de la directrice de communication,Agnès Karadzic, le jeune débutant en politique va être subitement fasciné par cette femme au charisme indéniable.
Une comédie drôle sur l’ incarnation du pouvoir.

Léa Berroche rédactrice

Arnaud Jaurés, 20 ans, qui parle quatre langues, gagne sa vie en donnant des cours. Son élève actuel, Daniel, un homme fantasque bien introduit dans les milieux de la politique, va précipiter Arnaud au cœur d’une équipe qui fait campagne pour une candidate à une élection primaire. Le jeune homme, qui n’en demandait pas tant, rêvait plutôt de vagabondages dans les vastes étendues des forêts canadiennes. Tel le Huron de Voltaire, il ignore tout des canons de la société dans laquelle il est plongé. Il va commettre gaffe sur gaffe. Il apprendra le job sous la coupe d’Agnès Karazic, une redoutable directrice de communication, cynique, sans scrupule, insultante, parfois cruelle, souvent odieuse, prête à trahir Jésus et ses apôtres. Peu à peu, le garçon naïf des débuts va se métamorphoser en jeune requin habile qui va gravir les échelons jusqu’à devenir un élément important de la campagne présidentielle…

Mathieu Sapin nous fait entrer ici dans le cercle des équipes de campagne qui cornaquent les candidats aux élections qui conduisent à la Présidence de la République. Finnegan Oldfield incarne superbement le jeune Arnaud Jaurés qui passe de la candeur à la rouerie avec une aisance remarquable. Alexandra Lamy est cette femme impitoyable qui va outrageusement manipuler son poulain. Philipe Katerine est ici excellent dans le rôle de Daniel, un personnage présomptueux, ambigu, à la main toujours baladeuse. Gilles Cohen est épatant dans le rôle d’un candidat à la présidence totalement soumis à son équipe, manquant de confiance en soi, qui peut passer de l’exaltation à la déprime la plus profonde au gré des évènements.

C. de Rouffignac, Rédacteur au magazine « Lumières en Arts »