La guêpe

 

Série : Robert Sax

Scénariste : Rodolphe

Dessinateur : Louis Alloing

Coloriste : Drac et Sarah Murat

Edition : Delcourt

Date de sortie : 16 septembre 2020

Une série de cambriolages s’abat comme une nuée de sauterelles sur Bruxelles. Pendant ce temps, Robert, notre enquêteur garagiste, emmène la petite Martine, plus gironde que Raoul, au cinéma. C’est le moment de dévoiler ses sentiments et de poursuivre cette conversation dans un autre lieu. Nos amoureux profitent de ces premiers instants où le cœur s’emballe aux premiers feux de l’amour. Le mystère revient bien vite quand Robert dépanne un étrange quidam sur le bord de la route. Le voilà avec un drôle de cadavre sur les bras. Notre mort, qui ne l’est pas, se relie à un cambriolage au musée de Bruxelles. La piste conduit notre couple au Salon de l’auto à la rencontre de cette nouvelle Mini, la Guêpe, à un prix concurrentiel. Ce nouveau mystère s’achève dans les forêts profondes des Ardennes, aux portes d’un étrange laboratoire. Nous pouvons compter sur Robert Sax pour mettre le mystère KO, comme Nestor Burma.

C’est avec un grand plaisir que nous retrouvons notre héros pour une cinquième aventure entre romance et mystère. Dans la lignée de Jacobs et de la ligne claire, Alloing maitrise son univers à la perfection. Il nous emporte de la première à la dernière case sans faillir. Certaines cases de la romance nous rappellent André Julliard  du cahier bleu, Edgar P. Jacobs pour sa couverture et l’action. Alloing reste précis dans ses décors et son univers moderne, soignant l’expression de ses personnages. Les corps se dévoilent un peu plus, sur l’écran défile une fiction des sixties, et l’on sent un malin plaisir à se jouer des codes. Il renouvelle un cadrage et une mise en page d’apparence classique. Rodolphe cisèle des dialogues entre romance et action, reprenant des thèmes chers à son univers multiple. Le temps joue une fois de plus sa partition avec un clin d’œil au passé. La science-fiction s’invite dans cette saga qui flirte souvent avec le polar et l’espionnage sur fond de mystère. Loin de se reposer sur la routine, les deux auteurs s’amusent du détail, des jeux de mots et de l’époque pour nous surprendre dans cette nouvelle enquête à l’allure classique. Très vite l’apparence s’avère trompeuse. Comme toujours chez Rodolphe, la vérité est ailleurs.

Patrick Van Langhenhoven

A lire également