Un concert ? Non une expérience ! Oubliez tout ce que vous connaissez des concerts et préparez-vous à vivre un moment inédit ! Voilà la promesse faite par le “la la live” de l’artiste Camille à l’occasion de cette première soirée de concert du Nancy Jazz Pulsations 2021. 

19h45. Dès l’entrée en salle, c’est une atmosphère intrigante qui accueille le public. Petits et grands sont invités à s’avancer vers un cercle tracé au milieu de la salle, se demandant ce qui s’y passera. Ici, pas de scène mais ce grand cercle lui-même entouré d’un code couleur. Rouge pour les voix graves, jaune pour les médiums, et rose pour les aigües. 

Après quelques minutes d’attente, Camille fait son entrée sous une salve d’applaudissements qui témoigne qu’ici, on la connait bien. Mais elle prévient tout de suite, elle n’est pas là pour faire un concert mais pour chanter avec le public. Pour les paroles ? Pas d’inquiétude ! Onomatopée, bruits blancs et phrases faciles à retenir constitueront l’essentiel des lyrics.  

Si au début le public semble timide, il ne faut que quelques minutes pour voir l’orchestre prendre forme, entendre les voix se dégourdir, les notes raisonner à tue-tête, le tout rondement mené par l’énergie magnétique que dégage Camille.  

Entre 2 anecdotes, elle s’oublie sur scène, chante, danse comme si en dehors de son orchestre et d’elle-même plus rien n’existait. Une fois de plus, ce n’est pas un concert. Camille n’est pas qu’une chanteuse interprète ! C’est également une performeuse dont l’émulation scénique convie à une adhésion naturelle à son univers. Alors pendant plus d’une heure et demi, elle se donne à fond, et invite le public à en faire autant, mettant à contribution chacune des parties du corps capable de générer un son, des cordes vocales aux ongles qui s’écrasent en un mouvement vif sur la paume de main.  

C’est fait, la promesse est tenue et les expectations tellement surpassées que lorsqu’est annoncée la dernière chanson, on réalise qu’on n’a pas vu le temps passer. Mais convaincue par l’artiste et conquis par ce spectacle collaboratif, on se dit qu’avec Camille, on ferait bien des “la la” plus souvent.  

 

Sarah GIORIA NDENGUE 

 

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