Un film de :
Karim Moussaoui (Les Jours d’avant – Délice Paloma)
Avec :
Mohamed Djouhri (Hors-la-loi)
Sonia Mekkiou
Mehdi Ramdani (titre – titre)
Nadia Kaci (Lola Pater)
Durée : 1h53
Distributeur : Ad Vitam
Au cinéma le 8 novembre 2017

Aujourd’hui, en Algérie. Des tranches de vie saisies dans trois milieux où le poids de la société écrase toute possibilité d’évolution. Qu’il s’agisse d’un couple bourgeois, plutôt aisé, d’un couple de jeunes amoureux ou d’un médecin neurologue rattrapé par une histoire sordide, tous resterons figés dans la situation dans laquelle ils se trouvent. Les blocages résultent pour une grande part de la lâcheté des protagonistes, qui ne veulent pas avoir d’ennuis, de la corruption qui gangrène le pays ou de la pression des conventions qui ne peuvent être transgressées. Ces trois histoires n’ont aucun lien entre elles, elles se raccordent cependant les unes aux autres par des personnages qui assurent le relai. Elles se déroulent au cœur même de la ville d’Alger, puis le long d’une route qui traverse l’Algérie du nord au sud, et enfin dans un triste bidonville quelque part dans les Aurès.

Les intentions du réalisateur Karim Moussaoui ne sont pas toujours aisées à décrypter. On a certes compris que les algériens attendent toujours le retour des hirondelles qui annoncera chez eux l’arrivée du printemps arabe. Mais si la narration est relativement facile à suivre, bon nombre de digressions resteront un mystère pour nous. Il y a probablement là une philosophie ou un art cinématographique qui nous échappent. En revanche de belles images nous laissent admirer la beauté des paysages du sud algérien que l’on parcourt sur une vibrante cantate de Bach.

Le film a été sélectionné à « Un certain regard » du Festival de Cannes 2017.

Christian de Rouffignac et Léa Berroche

Fleuron

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