Lovecraft Country saison 1

Genre: Fiction

Pays: USA

Durée: 60 mn

Réalisateur : Misha Green, Jordan Peele

Acteurs: Jurnee Smollett-Bell, Jonathan Majors, Aunjanue Ellis

Atticus Freeman, un jeune Afro-Américain, s’en revient de la guerre de Corée. Il découvre que son père, Montrose, a étrangement disparu, ne lui laissant qu’un mot mystérieux. En compagnie de son amie Laetitia et d’oncle George, il se lance sur sa piste. Dans une première partie, Lovecraft Country déroule un long road-movie à travers les Etats-Unis au milieu des années cinquante, au cœur des lois ségrégationnistes dites Jim Crow. Le retour au pays installe une atmosphère complotiste et raciste, entre fantastique et science-fiction. Ils devront lutter contre un monde où les Afro-Américains ostracisés trouvent difficilement leur place. Cette époque souffle un vent de révolte qui explosera bientôt avec Rosa Parks. C’est au cœur d’une quête mystique, sur fond de racisme et d’hommage aux pulps et à la science-fiction des années 1950, que se trouve le Saint Graal de la série.

 

 

Le pays de Lovecraft perd très vite sa raison d’être pour élargir son discours à d’autres rives. Derrière le fantastique, la science-fiction, se dissimule une réflexion sur une société ségrégationniste. La guerre de Sécession et les grands mouvements des droits civiques naissants ne sont pas loin. La Deuxième Guerre mondiale et celle de Corée n’ont pas changé grand-chose. Atticus découvre que son pays a peu de reconnaissance pour ses héros. Il aime la lecture des pulps de science-fiction, surtout avec leurs mondes merveilleux et leurs ambiances peu ordinaires. La présence de l’autre, l’extraterrestre, le monstre n’est jamais loin et symbolique. Ces livres reviennent souvent dans les lectures des personnages en toile de fond, comme l’espérance en un monde meilleur au sens propre, planète et univers mystérieux et figuré, celui d’Aldous Huxley. Cette thématique se divise en deux parties, ténèbres le roman gothique, Dracula principalement, Lovecraft légèrement ; l’autre lumière, l’espérance d’un monde nouveau. C’est une société vampirique face à une autre brassée par les univers parallèles et ses multiples possibilités. Chacun possède une part d’ombre qu’il dissimule aux autres. Il finit par apparaître au grand jour pour transformer les uns et les autres et les changer à jamais. La métamorphose revient régulièrement. Elle permet à Rudy de se transformer en blanche et de faire l’expérience d’une autre peau. La série possède peu de liens avec l’univers du maitre de Providence. Dès les deux premiers épisodes, les monstres, prétextes aux grands anciens, quittent la scène. Nous les retrouverons dans le dernier avec un clin d’œil à La Belle et la Bête clôturant la saison un. Du livre de Matt Ruff, Lovecraft Country dont s’inspire la série, les auteurs ne gardent que l’hommage aux pulps et à la science-fiction des années cinquante. Chaque épisode est un fragment, un clin d’œil à ces romans de l’âge d’or d’un genre revenant aujourd’hui à la mode. C’est plus l’aspect social qui intéresse le réalisateur Jordan Peele, comme dans Get Out, US. Dans un premier temps, c’est le prétexte à découvrir une société ostracisant toujours les Afro-Américains. Dans un second, la bataille se déroule au cœur des villes sur fond d’eugénisme, d’immortalité avec les Fils d’Adam. Il déroule quelques thématiques de la science-fiction de l’époque. Lovecraft Country est une série agréablement foutraque qu’il ne faut pas lâcher d’un pouce, sous peine de très vite se perdre dans ses chemins de traverse. Les acteurs, excellents, nous servent de guide dans ce labyrinthe des idées peut-être parfois simplistes. Il est toujours bon de rappeler que nous ne sommes qu’un grain de poussière au sein de l’univers. Que le meilleur des mondes passe d’abord par le vivre ensemble plus riche que la haine. Il faut gratter sous cette boutique surchargée, bordélique parfois, cachant des pistes de réflexion à méditer. Lovecraft Country reste une série intéressante. La deuxième saison devrait être plus compréhensible au commun des mortels avec son ouverture aux mondes parallèles.

Patrick Van Langhenhoven

 

DVD

Distributeur : Warner

Vidéo :

Son :

Sous titres : français

Bonus :

 

 

Lien Bande annonce : mLh9W5PO2Eg

 

Fiche technique

 

Titre original et français : Lovecraft Country

Création : Misha Green

Réalisation : Daniel Sackheim, Yann Demange, Cheryl Dunye, Victoria Mahoney et David Petrarca

Scénario : Misha Green, Jonathan I. Kidd, Matt Ruff, Sonya Winton, Shannon Houston, Kevin Lau, Wes Taylor et Jordan Peele

Direction artistique : Audra Avery, Elena Albanese, Mari Lappalainen et Nathan Krochmal

Décors : Kalina Ivanov

Costumes : Dayna Pink

Photographie : Tat Radcliffe et Robert McLachlan

Montage : Marta Evry, Chris Wyatt, Joel T. Pashby et Bjørn T. Myrholt

Musique : Laura Karpman et Raphael Saadiq

Production : Christina Varotsis et Dana Robin

Production déléguée : Misha Green, J. J. Abrams, Jordan Peele, Yann Demange, David   Knoller (pilote), Bill Carraro, Ben Stephenson et Daniel Sackheim

Sociétés de production : Monkeypaw Productions, Bad Robot Productions et Warner Bros. Television

 

Sociétés de distribution : HBO (États-Unis) ; OCS (France)

Pays d’origine : Drapeau des États-Unis États-Unis

Langue originale : anglais

Format : couleur

Genre : drame horrifique

Nombre de saisons : 1

Nombre d’épisodes : 10

Durée : 53–68 minutes

Première diffusion: 2020

Sortie vidéo : 17 février 2021

 

Acteurs Principaux

Jurnee Smollett-Bell (VF : Laëtitia Lefebvre) : Letitia « Leti » Lewis

Jonathan Majors (en) (VF : Daniel Njo Lobé) : Atticus « Tic » Freeman

Aunjanue Ellis (VF : Annie Milon) : Hippolyta Freeman

Courtney B. Vance (VF : Thierry Desroses) : George Freeman

Wunmi Mosaku (VF : Fily Keita) : Ruby Baptiste

Abbey Lee Kershaw (VF : Victoria Grosbois) : Christina Braithwhite

Jamie Chung (VF : Sylvie Jacob) : Ji-Ah / le Kumiho

Jada Harris (VF : Aurélie Konaté) : Diana Freeman

Michael K. Williams (VF : Jean-Paul Pitolin) : Montrose Freeman

 

Acteurs récurrents

Jordan Patrick Smith (VF : Eilias Changuel) : William

Jamie Neumann (VF : Marie Tirmont) : Dell / Hillary

Erica Tazel (VF : Aurélie Konaté) : Dora Freeman

Mac Brandt (en) (VF : Fabrice Lelyon) : le capitaine Seamus Lancaster

Tony Goldwyn : Samuel Braithwhite

Deron J. Powell : Tree

 

Épisodes

La première saison est composée de dix épisodes.

Coucher de soleil (Sundown)

titre français inconnu (Whitey’s on the Moon)

Fantômes martyrs (Holy Ghost)

titre français inconnu (A History of Violence)

L’Étrange cas (Strange Case)

Le Chant de Daegu (Meet Me in Daegu)

Je suis (I Am.)

Gé-bobo-là (Jig-A-Bobo)

Retour en 1921 (Rewind 1921)

Retour aux sources (Full Circle)

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