The Crown saison 3
Genre: Histoire
Pays: USA
Durée: 58 min
Réalisateur : Peter Morgan, Stephen Daldry
Acteurs: Olivia Colman, Tobias Menzies, Helena Bonham Carter
DVD
Distributeur : Sony
Vidéo : 16:9 compatible 4/3 format d’origine respecté 1.85
Son : anglais – français – Dolby Digital 5.1
Sous-titres : Français
Bonus :
Dans les coulisses de The Crown making of saison 3 – Investiture de Charles – Tissus des Habits Royaux les costumes – Comparaison Royale galerie de photos
La saison trois de The Crown s’ouvre sur l’élection d’Harold Wilson Premier ministre travailliste. L’entourage de Sa Majesté ne voit pas de bon augure l’arrivée de la gauche au pouvoir. Ils le soupçonnent même de liens avec le KGB. C’est donc d’octobre 1964 au début des années 70 que nous suivrons la grande et la petite histoire de la famille royale. Nous découvrirons les frasques de la sœur de la reine, la princesse Margaret, le drame d’Aberfan, les premiers pas de l’homme sur la Lune, le retour d’Alice de Battenberg, la mère du prince Philippe. C’est encore la mise à l’écart de Lord Mountbatten, l’idée d’un coup d’État, les amours du prince Charles avec Camilla, la mort du Duc de Windsor, ex-Édouard VIII. La série aborde les relations avec le président Johnson, la princesse Margaret rattrapera une situation difficile. Il faut amadouer le président Georges Pompidou qui n’est pas forcément pour l’adhésion du Royaume-Uni à la CEE.
Peter Morgan confronte la grande histoire au regard de l’âme humaine. Il ramène cette institution protocolaire, semblant parfois sans âme à hauteur d’humanité. Le choix des évènements historiques centrés sur le Royaume-Uni nous permet de mieux décrypter les choix et réactions d’Elizabeth. Les deux premières saisons nous montraient une jeune fille pleine d’espoir confrontée à la mort du père, embrassant la fonction royale et ses obligations. C’est le temps de l’apprentissage et des sacrifices d’une fonction étouffant tout désir d’une vie ordinaire. On pourrait reprendre la phrase de Spiderman : « A grand pouvoir grandes responsabilités ». Comment une histoire d’amour oblige-t-elle un jeune roi à quitter le pouvoir ? C’est un jeune prince contraint de choisir la voie du protocole, codifié bien plus tard. C’est le manque de réaction à une catastrophe comme Aberfan, moins important que le devoir. La reine reviendra plus tard et régulièrement sur les lieux du chaos national. Ce sont les soupçons portés sur le Premier ministre, les scandales d’une princesse qui place la couronne en danger. On découvre avec cette troisième saison le peu de marge que possède la reine, impossible de rêver, de s’occuper de sa passion pour les chevaux sans qu’une situation critique ne la rappelle à l’ordre. Derrière les fastes et les lambris dorés, les affaires d’État, se jouent celles du cœur. Les personnages de Margaret, Charles, et plus magnifique d’Alice de Battenberg nous rappellent combien il n’est pas toujours bon d’être un prince. La figure symbolique, l’icône intouchable deviennent plus accessibles. Nous voilà pris d’un sentiment de tendresse pour des rêves qui se brisent sur le roc de la monarchie. L’Histoire d’hier nous ramène à celle d’aujourd’hui. C’est toute la force de la série, humaniser un pan de l’histoire. Nous repensons à cette jeune fille en Afrique du début de la première saison qui n’aura jamais le temps de vivre ses rêves. La couronne est bien lourde à porter et efface tout espoir d’une vie simple. Elle s’intéresse à la figure du prince Charles (excellent Josh O’Connor) lui aussi tiraillé par la fonction et son devoir d’héritier. Il tente une nouvelle forme, plus proche des idées Édouard VIII. Un vent nouveau se lève. Il devrait trouver toute sa force avec les saisons quatre et cinq qui verront l’arrivée d’une autre Margaret et de la princesse Diana. Après le temps de l’apprentissage, c’est celui de l’accomplissement qui s’annonce dans cette saison trois. Le changement d’actrices marque le temps sur les visages. Claire Foy, Vanessa Kirby ou Matt Smith sont remplacés par Olivia Colman (Elizabeth II), Helena Bonham Carter (princesse Margaret) et Tobias Menzies (prince Philippe). La qualité des acteurs, du plus petit au plus grand rôle, fait beaucoup pour la qualité de la série. Elle joue habilement d’un regard philosophique, social, historique, humaniste sous le vernis de l’Histoire. En questionnant les coulisses de l’Histoire, elle nous rappelle que nous ne sommes pas grand-chose au regard de la vie. Qu’une reine a parfois les mêmes soucis qu’un passant, une passante ordinaire. Après la révolution Games of Thrones, The Crown propose une nouvelle voie à l’univers des séries toujours en mutation.
Patrick Van Langhenhoven
Lien Bande annonce : 2UgN2-mCjbs
Fiche technique
Distribution
Olivia Colman (VF : Anne Dolan) : Élisabeth II
Tobias Menzies (VF : Frédéric Popovic) : Philip Mountbatten
Helena Bonham Carter (VF : Laurence Breheret) : Margaret du Royaume-Uni
Ben Daniels (VF : Patrick Osmond) : Antony Armstrong-Jones, Lord Snowden
Jason Watkins (VF : Jean-Pol Brissart) : Harold Wilson, Premier ministre du Royaume-Uni
Marion Bailey (VF : Françoise Pavy) : Elizabeth Bowes-Lyon
Erin Doherty (en) (VF : Leslie Lipkins) : Anne du Royaume-Uni
Jane Lapotaire (VF : Cathy Cerdà) : Alice de Battenberg
Charles Dance (VF : Philippe Catoire) : Louis Mountbatten3
Josh O’Connor (VF : Pascal Nowak) : Charles de Galles
Emerald Fennell (VF : Marie Giraudon) : Camilla Shand4
Geraldine Chaplin : Wallis Simpson
Michael Maloney (VF : Éric Aubrahn) : Edward Heath
Andrew Buchan (VF : Tanguy Goasdoué) : Andrew Parker Bowles
Acteurs récurrents5
David Rintoul (VF : Régis Lang) : Michael Adeane
Charles Edwards (VF : Éric Marchal) : Martin Charteris
Michael Thomas : Henry de Gloucester
Penny Downie (VF : Cathy Cerdà) : Alice de Gloucester
Alan Gill : Winkie
Pippa Winslow : Blinkie
Mark Dexter : Tony Benn
Lorraine Ashbourne : Barbara Castle
Aden Gillett : Richard Crossman
Sam Phillips : l’écuyer de la Reine
Sinéad Matthews (VF : Hélène Bizot) : Marcia Williams
David Charles : George Thomas
Stuart McQuarrie : George Thomson
Patrick Ryecart : Bernard Fitzalan-Howard
Connie M’Gadzah : Sydney Johnson
Invités notables
Mark Lewis Jones (VF : Gabriel Le Doze) : Edward Millward
Tim McMullan (VF : Philippe Siboulet) : Robin Woods
Derek Jacobi (VF : Jean-Pierre Leroux) : Édouard VIII
Harry Treadaway (VF : Brice Ournac) : Roddy Llewellyn
John Lithgow (VF : Jean-Pierre Leroux) : Winston Churchill
Samuel West (VF : Thierry Gondet) : Anthony Blunt
Clancy Brown (VF : Michel Dodane) : Lyndon B. Johnson, 36e Président des États-Unis
Angus Wright (VF : Franck Capillery) : Martin Furnival Jones
Michael Simkins (VF : Achille Orsoni) : Patrick Dean
Pip Torrens (VF : Jean-François Aupied) : Tommy Lascelles
Richard Harrington : Fred Phillips
Colin Morgan (VF : Taric Mehani) : John Armstrong
John Hollingworth (VF : Thierry Kazazian) : Lord Porchester, Porchie
Rupert Vansittart (VF : Paul Borne) : Cecil Harmsworth King
Julian Glover : Cecil Boyd-Rochfort
John Finn : Arthur Hancock
Alan David (VF : Jean-Bernard Guillard) : Ben Bowen Thomas
Henry Pettigrew (VF : Rémi Caillebot) : Neil Armstrong
Felix Scott (VF : Alexandre Borras) : Buzz Aldrin
Andrew Lee Potts (VF : Cédric Barbereau) : Michael Collins
Togo Igawa : Hirohito
David Wilmot : Arthur Scargill
Jessica De Gouw : Lucy Lindsay-Hogg
Nancy Carroll (VF : Rafaèle Moutier) : Lady Anne Tennant
Dan Skinner (VF : Thierry Gondet) : Alastair Burnet
Tim Bentinck : John Betjeman
Simon Armstrong : Mr. Ellis, conseiller municipal d’Aberfan
Listes des épisodes
Olding (Olding)
Margaretologie (Margaretology)
Aberfan (Aberfan)
Bubbikins (Bubbikins)
Coup d’éclat (Coup)
Tywysog Cymru (Tywysog Cymru)
Poussière de Lune (Moondust)
Un homme en suspens (Dangling Man)
Imbroglio (Imbroglio)
Un cri du cœur (Cri de cœur)