crimsonpeakafficheUn film de :
Guillermo del Toro (Blade 2 – Hellboy – Pacific Rim)
Avec :
Mia Wasikowska (Alice Au Pays Des Merveilles – Jane Eyre – Only Lovers Left Alive)
Tom Hiddleston (Thor – Avengers – Only Lovers Left Alive­)
Jessica Chastain (The Tree Of Life – Zero Dark Thirty – Interstellar)
Charlie Hunnam (Hooligans – Cold Blood – Pacific Rim)
Durée : 1h59
Distributeur : Universal Pictures
Sortie au cinéma : 14 octobre 2015

Méfie-­toi de Crimson Peak ! Voila les mots qu’Edith Cushing (Mia Wasikowska) jeune romancière de l’une des plus belles époques que le monde ait connue, l’ère Victorienne, entends depuis son enfance. Ces mots, ce sont ceux de sa mère… morte. Oui, car la belle Edith a le don de parler avec les âmes vagabondes. Pas les gentils fantômes mais ceux qui nous font sursauter à chaque fois qu’ils apparaissent. Et comme personne n’écoute jamais sa mère, même défunte, notre héroïne part pour l’Angleterre découvrir les joies de ce jolie lopin de terre. La neige teintée du rouge écarlate de l’argileuse carrière qu’elle recouvre. L’intrigant manoir gothique et ses inquiétants occupants, vivants ou morts. L’assourdissant vacarme de la machinerie servant à extraire le “sang” de la terre. L’isolement et la désolation qui étouffent ces lieux… Bienvenue à Allerdale Hall, la luxueuse demeure déchue de son tout nouveau fiancé, l’énigmatique Sir Thomas Sharpe (Tom Hiddleston).

Avec Crimson Peak le réalisateur de l’ensorcelant “Le labyrinthe de Pan” renoue ici avec son cinéma espagnol. Moins axés tout publics, plus sombre, ce plasticien de génie aux univers singuliers a su retranscrire à merveille une ambiance mêlant les styles baroques, gothiques et victoriens. Si bien que sa maison prend vie. Elle respire. Elle saigne. Personnage essentiel du film, elle se mue au fur et à mesure que l’action s’amplifie. L’atmosphère est parfaite et toujours soucieux d’un certain réalisme, bon nombres des costumes sont d’époque. On pourrait juste reprocher l’usage abusif et facile des “jump scares”, scène téléphonée où la musique montant crescendo nous dit attention vous allez avoir peur, accentuée toujours par une image horrifiante. On s’y attend. On a quand même peur. On s’en veut. Cela décrédibilise un peu l’ensemble et ce digne héritier du cinéma d’un Mario Bava ou d’un Dario Argento n’en a nullement besoin.

Julien Joanny

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