DeadPool AfficheUn film de :
Tim Miller (Scott Pilgrim)
Avec :
Ryan Reynolds (The Voices – La femme au tableau)
Morena Baccarin (Back in the Day – Spy)
Ed Skrein (Ill Manors – Kill Your Friends)
Gina Carano (Fast & Furious 6 – Extraction)
Durée : 1h49
Distributeur : Twentieth Century Fox France
Au cinéma : 10 février 2016

Qui est Deadpool ? Super héros charismatique. Mercenaire. Puéril. Dédaigneux. Trash. Mégalomane. Chef d’oeuvre d’irrévérence. Il est tout simplement l’anti-héros emblématique de l’univers Marvel !

Cela faisait un bon moment que l’on attendait un film sur Wade Wilson, identité civile de l’homme qui se cache sous ce masque. Oui longtemps, tout comme Ryan Reynolds qui s’y essaye depuis onze années. Habitué des adaptations de comics sur grands écrans , de « Blade Trinity » à « R.I.P.D » ou de « Green Lantern » (à qui il y est fait un petit clin d’œil) à « X-Men Origine Wolverine » où il y interprétait déjà un Deadpool (mais bien trop loin de ce que l’on espérait), il revient cette fois avec le rôle dont il a tant rêvé.

Déja, une très bonne nouvelle, le film est classé R aux Etats-Unis ! (obligation d’être accompagné d’un adulte pour les moins de 17 ans). Et de surcroît, il a été interdit en Chine ! C’est une bonne nouvelle tout simplement car pour une fois on peut espérer un film à la hauteur du comics… Édulcorer un tel personnage n’aura en effet aucun sens. Autre bonne nouvelle, ce sont les même scénaristes de « Bienvenue à Zombieland » (Rhett Reese et Paul Wernick) qui y ont été de leurs plumes, que l’on ne doute pas, plongées dans l’encrier un grand mug d’humour noir.

Mais derrières ces nouvelles réjouissantes et une attente colossus, quant est-il vraiment ?

Bas les masques, on vous dit tout !

Deadpool est probablement le meilleur Marvel à ce jour. Voilà, c’est dit ! Loin des très grosses super productions, jouant sur la surenchère d’effets spéciaux, celui-ci se place un petit peu en marge. Le film tient en majeure partie sur la prestation et surtout l’adaptation réussie de son personnage. Non, Deadpool n’a pas décidé de sauver la veuve et l’orphelin, il se bat pour lui. On l’a dit, c’est un mercenaire. Beaucoup plus proche du comics que l’atroce version du personnage qui était apparue il y a quelques années dans Wolverine (cela aussi on l’a dit) le film est jouissif tant il est décomplexé.

Il faut savoir que Deadpool est le seul héros de comics à avoir « brisé le 4 eme mur », c’est à dire qu’il a parfaitement conscience d’être dans un comics. Par exemple, il n’est pas rare qu’il prenne à témoin le lecteur. Ou si les gens qui l’accompagnent lui demandent où ils sont, il répondra « page 36 ». Ce qui correspondra en effet à la page où apparait la conversation dans le comics. Et cela, les réalisateurs l’ont bien saisi. Ryan Reynolds passe la majeure partie du film à s’adresser au spectateur et enchaîne avec un rythme plus que soutenu les blagues les plus potaches possibles. Vraiment drôle, parfois lourdingue, la plus grande qualité du film est sa liberté artistique, n’hésitant pas à taper dans la concurrence ou les collègues.
Finalement, on regrettera seulement l’histoire d’amour présente au sein du film. Elle donne au personnage quelque chose à perdre. C’est un petit peu la seule chose qui finalement lèse un petit peu le titre, puisque Deadpool a hélas quelque chose qui le retient de sombrer totalement dans la folie et le WhatTheF**k, comme dans sa version comics. Autre reproche, l’esthétique du film faisant tant appel aux images de synthèse qu’il ne reste plus grand chose à faire à Ryan Reynolds.

Malgré ces minces soucis, Deadpool est un Marvel qui réussit l’exploit, rarissime, de mettre à peu près d’accord les fans du comics et ceux des films. Et on ne va pas se mentir, c’est un très bel effort.

Enthousiasmé par cette performance, on ne peut à présent qu’espérer quelques crossovers afin de retrouver deadpool avec d’autres héros de l’univers Marvel.

Car oui, (on vous l’avait dit), ce film est une très bonne nouvelle !

Deadpool-2016-Stills-Wallpapers

Julien Bouaziz & Julien Joanny 

Sachez que l’on annonce déjà une version Director’s Cut. Certainement plus trash, plus violente, plus vulgaire, tout simplement plus… DEADPOOL !

Fleuron

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