Jamais Contente

affiche-jamais-contenteUn film de :
Emilie Deleuze (A deux c’est plus facile)
Avec :
Léna Magnien
Philippe Duquesne (Candice Renoir – Chic!)
Catherine Hiegel (Violette – Secret Défense)
Durée : 1h29
Distributeur : Ad Vitam
Au cinéma le 11 janvier 2017

[dropcap style= »normal »]L[/dropcap]e film est tiré du roman « Le Journal d’Aurore » de Marie Desplechin, qui a elle-même co-écrit le scénario avec la réalisatrice Emilie Deleuze et Laurent Guyot. Il nous fait entrer dans la tête d’une pré-adolescente, Aurore, 13 ans, une petite peste qui se rebelle contre tout ce qui l’entoure : ses parents, qui bien entendu ne l’aiment pas, sa petite sœur et ses bonnes notes, les profs, qui la détestent, l’école, mortelle, et même ses copines. Trois garçons qui tentent de mettre sur pied un groupe de rock, lui proposent d’être leur chanteuse : pas question de chanter en public ! En classe, elle est ailleurs, l’air absent. Les discours des parents, leurs engueulades : regard vide et haussement d’épaules. Plus malheureuse que moi, tu meurs ! Seule sa grand-mère trouve grâce à ses yeux. Un beau jour, un nouveau prof de français arrive. Il va l’écouter, car elle a de l’imagination, il va l’encourager à lire des ouvrages hors programme, car elle est intelligente, il va lui faire découvrir la poésie, car elle a un esprit ouvert, et les bonnes notes arrivent…

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L’histoire sonne juste grâce à la performance de Léna Magnien qui porte tout le film sur ses épaules de jeune fille de 13 ans. Elle y est tout simplement remarquable. Elle ne joue pas, elle est. Ce petit bout de fille, haut comme trois pommes, affiche une maîtrise et une maturité impressionnantes dans l’expression de son personnage.

Le prof de français, un prof que l’on aimerait avoir eu, c’est Alex Lutz. Ce rôle lui va à merveille. On l’imagine tel que son personnage s’il avait choisi lui-même d’être prof de français ! Patricia Mazuy et Philippe Duquesne incarnent des parents qui ne comprennent pas grand-chose à leur fille, et Catherine Hiegel est une sympathique grand-mère bienveillante. Certains d’entre nous se reconnaîtront ou reconnaîtront leurs enfants dans cette peinture, touchante et souvent drôle, de cet âge très singulier du passage à l’adolescence.

Ce film a reçu le Prix du jeune public 2016

Christian de Rouffignac et Léa Berroche

Fleuron

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