La scène de la 49ème édition du Nancy Jazz Pulsations a démontré s’il le fallait encore, qu’elle était un rendez-vous incontournable dans l’agenda de tous les fans de jazz. Avec une programmation qui se veut éclectique, mêlant à la fois artistes confirmés, artistes à suivre et outsiders, chaque édition est l’occasion de se (re) faire une playlist digne de ce nom

Parmi les pépites invitées cette année, le groupe Kokoroko, révélé en 2018 par le titre « abusey junction » et ayant depuis remporté de nombreux prix, dont celui du meilleur groupe aux « Urban Music Awards »

Kokoroko, NJP, 12 octobre 2022,
photo: Sarah GIORIA NDENGUE

Le 12 octobre, après une première partie assurée par Binker & Moses, ce sont six membres du groupe qui ont réussi avec brio à envoûter le public, avec des mélodies invitant au voyage et à la danse.

Kokoroko c’est plus qu’une rencontre entre le jazz et l’afrobeat. Dans chacune des chansons, il y’a une union et un mariage entre le jazz et différents sons venus des continents africain et américain, comme si la musique était un voyage, une énergie agrégeant sur son passage des rythmes aussi variés que les spirituals, le jazz, le highlife, le hip-hop le makossa ou l’afrobeat. D’ailleurs cet itinéraire s’avère autant intéressant à suivre dans son parcours que dans son point de chute-Londres.

On le sait, Londres est une ville identifiée comme étant un carrefour de cultures et d’influences. Du point de vue musical, s’y tient une effervescente et bouillonnante scène de jazz, dont le courant le plus prolifique est celui du NU-Jazz.

Mais il est également intéressant de constater l’ampleur qu’y a pris la musique afro-beat ces dernières années. D’ailleurs en 2018 l’artiste Mr Eazi sortait le volume 2 de son projet « Life is Eazi » et l’intitulait « Life is Eazi : From Lagos to London ». Pas étonnant alors de retrouver Kokoroko à cette intersection géographico-culturelle.

Mais par dessus tout, ce qu’on aime avec Kokoroko et qui nous fait vibrer, c’est le fait que leur musique est une promesse que réalise leur présence scénique.

Ainsi sur la scène du NJP, dès les premières notes, la communion s’est établie, et le public est rentré dans le danse, redemandant encore et encore et encore.

Kokoroko…Could we be more… ?

Sarah GIORIA NDENGUE

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