Mois de décembre, Opéra de Lorraine. Au cœur de la Place Stanislas, dans une atmosphère façonnée par des  décors qui tout de suite nous transportent vers un ailleurs  fait de magie, le public se love dans les sièges rouges et pendant environ 2h45 (avec entracte), se laisse conter l’histoire de la « Flûte enchantée », l’ultime  opéra de Mozart.

Au rythme d’une musique jouée par l’Orchestre et Chœur de l’Opéra de Lorraine sous la direction de Bas Wiegers, et dans une  mise en scène féérique mais sans fioritures  d’Anna Bernreitner,  nous voici embarquant pour un voyage  au cœur d’une histoire d’amour à la fois tendre, triste et drôle-Celle de  Tamino et Pamina dont le destin semble d’être réunis. Mais comme si à vaincre sans péril on triomphait sans gloire, c’est une histoire d’amour  dont l’aboutissement nécessitera de surmonter quelques épreuves, notamment l’affrontement du bourreau détenant  en captivité Pamina, le Grand-Prêtre Sarastro.

Sans déroger à la longue  tradition des princes charmants héroïques, Tamino armé de sa témérité compte atteindre son objectif. S’engage alors un périple au cours duquel l’éclat du courage du héros sera renforcé par l’éclat de la couardise de celui qui l’accompagne, l’oiseleur Papageno…

« La Flûte Enchantée » fait partie des opéras qui peuvent se targuer d’être à la fois classiques et actuels, car appréciés des petits et grands. C’est donc avec brio et justesse que l’Opéra de Lorraine a su proposer cet évènement dont l’objectif était d « insuffler dans notre quotidien la magie de l’Opéra ». pari réussi pour la  la  metteuse en scène autrichienne Anna Bernreitner, pour qui « faire tomber les murs est une évidence » : à la tête du collectif artistique OPER RUND UM, elle a monté des spectacles dans des lieux aussi insolites qu’un pub, une piscine, une serre tropicale ou un supermarché. Dans le fabuleux opéra initiatique de Mozart, la peur a été son lapin blanc : peurs bleues, peurs enfantines, peurs qu’instrumentalisent les dirigeants pour contrôler les peuples, peur du silence et de la mort, peur du feu qu’il faut dompter pour devenir l’auteur de sa propre histoire. (extraits de la présentation de l’Opéra de Lorraine)

 

« Il est des contes merveilleux qui s’adressent aussi bien aux enfants qu’aux adultes : aux premiers ils apprennent à grandir, aux seconds ils apprennent à vivre. » Il en va ainsi de La Flûte enchantée

« Héritier des Lumières, Mozart rêvait de composer une œuvre qui plairait aussi bien aux savants qu’aux voituriers : à l’image de cette flûte capable de charmer les animaux de la forêt. De l’ouverture électrisante au tomber de rideau, sa musique court après son but : rendre la Terre pareille au Ciel et les humains égaux des dieux. Un but qu’elle finit par toucher : lors du chœur final, le compositeur parvient à créer une utopie musicale. Alors La Flûte enchantée traverse la nuit et, 230 ans plus tard, n’en finit pas d’éclairer notre monde. » (extraits de la présentation de l’Opéra de Lorraine)

Sarah GIORIA NDENGUE

Die Zauberflöte, opéra en deux actes
Créé au Theater auf der Wieden à Vienne, le 30 septembre 1791

Nouvelle production Opéra national de Lorraine
Coproduction Opéra Orchestre national Montpellier Occitanie

Livret
Emmanuel Schikaneder

Musique
Wolfgang Amadeus Mozart

Direction musicale

Bas Wiegers

Orchestre et Chœur de l’Opéra national de Lorraine

Mise en scène

Anna Bernreitner


 

CALENDRIER

 

 

Durée 
2h45 avec entracte

Spectacle en allemand, surtitré
Tout public à partir de 8 ans

 

A lire également