JULIE EN 12 CHAPITRES!
Genre: Comédie dramatique
Pays: Norvège
Durée: 2h08
Réalisateur : Joachim Trier
Acteurs: Renate Reinsve, Anders Danielsen Lie, Herbert Nordrum
Julie est une jeune trentenaire de notre époque, inconstante, comme dans les romans
d’autrefois. Elle va et vient comme les éphémères dans les lanternes du soir, brûlantes, au
petit matin. Elle veut être médecin, puis psychologue, puis photographe, à la fois tout et au
final, elle ne peut être rien. Elle ne se fixe sur aucune branche, libre comme le vent, sauvage,
sans attache. Pourtant, elle commence à construire une relation avec Aksel, un dessinateur.
C’est, le temps d’un soupçon, se poser sur l’éternité d’une vie. Julie se cherche mais ne se
trouve pas. Elle court, va de l’avant pour ne pas regarder derrière elle, ces années filant la
tapisserie de la mémoire. Il faudra bien un jour se fixer, trouver un havre de paix dans ce
monde sans horizon coincé entre sida et covid. Elle finira par changer de jardin pour se perdre
dans les bras d’Eivind. Pour combien de printemps, une hésitation sur le temps qui passe et
trace sa route ou pour l’éternité ?
« On dirait que tu attends quelque chose, mais je ne sais pas ce que c’est. »
Avec Julie en 12 chapitres, Joachim Trier clôt sa trilogie commencée avec Oslo 31 août, plus
sombre. Cette errance de l’âme est beaucoup plus lumineuse, même si le drame finit par la
rattraper. Comme le dit le réalisateur, « Elle se cherche et finit par comprendre que l’on ne
peut fuir éternellement. Il n’y a pas un nombre infini d’opportunités dans une existence ».
Ces douze chapitres représentent un voyage initiatique au cœur de l’existence dans la quête de
soi. Elle finit par trouver sa route et les regrets en font partie. Après Thelma, un beau film de
genre, Joachim Trier revient à son inspiration première. Il porte un regard juste sur la société
d’aujourd’hui et cette jeunesse en quête d’un horizon à conquérir. La caméra suit la jeune
Renate Reinsve, aérienne, versatile, mais ô combien remarquable ! Elle est récompensée par
le Prix d’interprétation féminine au Festival de Cannes cette année. C’est une plongée au cœur
des sentiments, comme toujours chez le réalisateur. Il ausculte ces derniers comme un
entomologiste de la vie. Le film fige un instant le temps quand la course bascule et nous offre
une magnifique déambulation de Julie dans Oslo. C’est un moment de passage quand elle
rejoint Eivind. On pense à la course folle du personnage d’Oslo 31 août. Un certain onirisme
parcourt le film, ancré dans notre époque, avec ses outils modernes, réseaux sociaux,
portables, ordinateurs. Joachim Trier appréhende ces thématiques habituelles, la quête de soi,
la notion du temps, la vie réelle et imaginaire, sans désillusions, mais avec une certaine magie.
Patrick Van Langhenhoven
Conférences de presse Cannes 2021 :
Fiche technique
Titre original : Verdens verste menneske
Titre français : Julie (en 12 chapitres)
Réalisation : Joachim Trier
Scénario : Joachim Trier et Eskil Vogt
Direction artistique : Mirjam Veske
Costumes : Ellen Dæhli Ystehede
Photographie : Kasper Tuxen
Montage : Olivier Bugge Coutté
Musique : Ola Fløttum
Sociétés de production : Arte France Cinéma, B-Reel Films, Film i Väst, MK2 Productions,
Oslo Pictures, Snowglobe Films
Pays de production : Norvège – Danemark – France – Suède
Langue originale : norvégien
Format : Couleurs – 35 mm
Genre : Comédie dramatique romantique
Dates de sortie : 8 juillet 2021 (Festival de Cannes 20214) 13 octobre 2021
Distribution
Renate Reinsve : Julie
Anders Danielsen Lie : Aksel
Herbert Nordrum (no) : Eivind