Lorsque vous vous rendez dans les foires attractives du Nord et du Grand-Est de la France amis lecteurs, vous êtes sans doute déjà tombés sur une tente rouge et blanche d’une longueur remarquable, devant laquelle des porcelets rôtissent tranquillement, surplombée d’un ours géant qui vous accueille. C’est évidemment la brasserie de l’Ours Noir !

Cette année 2022 amis lecteurs, l’Ours Noir, brasserie emblématique des foires attractives fête ses 70 ans. À l’occasion de l’ouverture de la foire de Nancy le vendredi 1er avril 2022, nous avons été invités à venir fêter l’anniversaire de l’Ours avec Agnès et son mari, chefs d’orchestre de la maison familiale depuis 1998.

En compagnie de Gilles Gosserez, Vano et nos invités du magazine, nous avons fêté dignement l’anniversaire de l’Ours, et qui dit anniversaire, dit gâteau ! Nous nous sommes rapprochés de notre cher artisan Anthony Coëplet de la boulangerie-viennoiserie Made In Bakery à Chaligny que vous avez découvert il y a quelques mois, et lui avons demandé de confectionner un gâteau aux couleurs de la maison : rouge et blanc. Aussi, ce dernier nous a préparé un fraisier surmonté du logo de l’Ours Noir en sucre ainsi que de la grande roue de Nancy.

Et qui dit anniversaire et gâteau, dit cadeau ! À l’initiative de Cyril Castanié, Agnès et son mari se sont vu recevoir un portrait d’eux qu’ils se sont empressés d’accrocher auprès des autres photographies qui retracent l’histoire de leur famille.

 

Revenons sur l’histoire de cette brasserie devenue le point de chute de nombreux habitués au fil de ces 70 années d’ouverture.

C’est en 1951 que M. André Frérot et sa femme Suzanne ont décidé d’acheter une tente en bois pour y faire des frites, cabane qu’ils ont appelée l’Ours Noir en rappel à la bière alsacienne servie sur les foires à l’époque à Elbeuf. En commençant par vendre des frites, ils ont ensuite voulu devenir itinérants et se sont diversifiés en cuisinant des saucisses. André a eu l’idée d’ajouter à la carte des porcelets rôtis au feu de bois, plat qui est devenu l’identité même de l’Ours.

Depuis 1998, après être passé dans les mains des fils d’André et de Suzanne, l’Ours est géré par Agnès leur petite fille et son mari. Ces derniers ont mis également leur fils Édouard dans la boucle que vous pourrez retrouver à la découpe de la viande. C’est une vraie affaire de famille, car même les petits-enfants s’y mettent ! À l’aube de leurs 70 années d’existence, Agnès nous a confié que c’était une réelle fierté de travailler toujours en famille et de faire perdurer cette histoire. C’est pour dire, même après la retraite, vous verrez toujours un des anciens dans le coin. Difficile de quitter la maison, surtout lorsqu’Agnès nous explique qu’elle-même ne se voit pas arrêter de si tôt: « L’Ours fait partie de ma vie, c’est une partie de moi-même. J’ai été élevée ici, l’Ours est mon bébé ! ».

Cette histoire de famille est d’ailleurs fièrement représentée sur un pan de mur de la brasserie itinérante, de par des photos de famille tout comme des clichés avec de belles personnalités telles Jean-Pierre Pernault, qui nous a récemment quittés.

Les festivités de ce 70ème anniversaire ont démarré par la foire de Troyes, première de l’année et se sont enchaînées par la foire de Nancy. Malgré la période de crise sanitaire qui nous a frappés depuis deux ans, les clients sont de nouveau au rendez-vous avec une grande impatience et surtout avec le plus grand plaisir de retrouver la famille de l’Ours. Elle leur a manqué, il était temps qu’elle revienne !

Sachez amis lecteurs, que même si l’institution semble profondément ancrée dans les mœurs, les gérants de l’Ours se remettent souvent en question pour toujours évoluer et satisfaire au mieux leurs fidèles clients « Parce qu’à 70 ans, l’Ours n’est pas un vieillard mais une longévité ! ».

 

L’investissement se retrouve dans l’implication du personnel qui peut être au nombre de 30 à 50 personnes selon les foires. Le travail est tel que les employés arrivent très tôt pour mettre en cuisson les porcelets, dès 8h du matin ! Les pommes de terre sont elles, épluchées dès 6h du matin pour préparer les frites fraîches. « Nous sommes des oiseaux de nuit et du matin » comme nous a dit Agnès. D’ailleurs, les produits cuisinés sont systématiquement issus de producteurs locaux, car la maison a développé des partenariats avec ces derniers dans la volonté de faire travailler en circuit court. Vous comprendrez que le choix des produits est essentiel car dans un service classique, 300 à 400 porcelets sont cuits à la broche et près de 600kg de frites passent à la friteuse. Il a de quoi faire donc !

Le leitmotiv de l’Ours est de rechercher la convivialité, parce que dans ce lieux accueillant, toutes les couches sociales peuvent se retrouver ensemble sans que des différences ne soient faites.

http://www.ours-noir.com/le-restaurant/

Justine WACRENIER

 

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