La Tour 2 Contrôle Infernale - afficheUn film de :
Eric Judor (Seuls Two – Platane)
Avec :
Eric Judor (La Tour Montparnasse infernale – Les Dalton)
Ramzy Bedia (La Tour Montparnasse infernale – Les Dalton)
Marina Foïs (RRRrrrr !!! – Essaye-moi)
Philippe Katerine (Les Invisibles- Gainsbourg)
Serge Riaboukine (9mm – Ablations)
Durée : 1h28
Distributeur : Légende Distribution
Au cinéma : 10 février 2016

Tous les fans de la première heure espéraient une suite au cultissime « La Tour Montparnasse Infernale », plus de dix ans après, c’est enfin chose faite. Plutôt qu’une suite directe, ce film est un prequel où l’on découvre comment nos deux héros sont devenus de parfaits idiots.

Avant d’être les laveurs de carreaux que l’on connait, ils étaient la fierté de l’armée de l’air française. Mais suite à un entrainement un peu trop poussé, ils perdirent leurs capacités intellectuelles. Relayés en tant que bagagistes, ils devront faire face à l’attaque d’un groupe terroriste autoproclamés les « Moustachious », qui semble être les ancêtres caricaturaux des Anonymous de maintenant.

L’action se passe en 1981 et tout le charme de cette époque, des costumes improbables aux technologies obsolètes  jusqu’au port de moustaches à faire rougir un Tom Selleck, sont présents.

A l’instar du premier opus, on assiste toujours à une parodie de « Die Hard » dont le terrain de jeu du premier était une tour de verre et ici un aéroport. Et, tout comme dans le premier volet, nos deux grands enfants se retrouvent au cœur d’une situation rocambolesque, où le seul espoir de retour à la normale repose sur les maigres épaules de Ramzy et le QI stratosphérique d’Éric qui avoisine les… 40 !

À la réalisation nous retrouvons Éric qui, fort de son expérience avec sa série plutôt réussie « Platane », dirige Philippe Katerine en méchant. Un rôle à contre-pied pour cet acteur calme à l’univers très marqué mais qui reste crédible dans cette fable absurde.

« Comme j’aimais beaucoup mes partenaires, je les ai tués avec tendresse » (Philippe Katerine)

Nous retrouvons avec plaisir Serge Riaboukine et Marina Foïs qui faisaient partie du casting du premier film. Cette dernière, affublée d’un tailleur abominable et enceinte de neuf mois est la cible des railleries misogynes du ministre de l’intérieur incapable de démêler l’affaire et qui aurait préféré s’occuper du ministère de la culture.

« Mon amour pour leur humour est absolument pur ! On y trouve du tellement absurde que cela en devient poétique » (Marina Foïs)

Dans le pur esprit « Éric & Ramzy », ce film, sans être à la hauteur du premier, est tout de même une bonne surprise. Véritable hommage au burlesque, on regrettera juste quelques longueurs de certaines blagues que la durée du film (à peine 1h30) ne permet pas. Possédant moins de répliques cultes, il reste néanmoins l’un des films les plus drôles de ce début d’année et une bonne nouvelle pour le futur du duo que l’on espère voir dans un troisième film, suite du premier où l’action se passera peut-être à travers toute une ville à éviter que des bombes n’explosent.

« Hey c’est une bombe, c’est une bombe ça ! » (extrait de La Tour Montparnasse Infernale)

Julien Joanny

Fleuron

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