Dans le cadre l’événement Désirs d’Afrique à Nancy, le collectif Moonshine était présent le samedi 12 mars à l’Autre Canal pour répandre la bonne nouvelle de l’enjaillement.

Si vous ne connaissez pas Moonshine, alors dépêchez-vous d’aller découvrir ce collectif d’artistes qui se définit avant tout comme une bande de potes et qui fait danser le monde entier sur des rythmes endiablés inspirés à la fois du coupé-décalé, de la rumba, du ndombolo de la house, de l’électro et bien d’autres.

Avec une esthétique particulièrement soignée, le collectif Moonshine a fait de la fête une philosophie. Alors comme lorsqu’on va à une fête, les préparatifs passent aussi par la tenue. Et lorsqu’on rencontre les membres de Moonshine, c’est d’abord leur flow qui interpelle.

Avant leur concert, nous avons rencontré Pierre Kwenders, Félix Noé et Foreigner

C’est quoi Moonshine :

Moonshine: Nous sommes avant tout une famille. Ce qui nous lie c’est d’abord l’amitié et c’est ce qui fait notre force. Nous passons de bons moments ensemble avant même de faire de la musique ensemble. Cette amitié elle part de différentes connexions établies à travers divers endroits, ce qui fait qu’au sein de Moonshine on va retrouver des pièces rapportées d’un peu partout dans le monde, et de nombreuses collaborations avec des artistes internationaux comme ce soir avec Foreigner qui vient de Trinidad.

Toutes ces connexions nous permettent de communiquer une certaine énergie et de nous enjailler.

C’est quoi le concept d’enjaillement ?

Moonshine: L’enjaillement tel que nous le concevons c’est la liberté d’esprit, la volonté de s’assumer tel qu’on est, de faire ce qu’on aime. Par exemple bien manger, s’hydrater, passer de bons moments, faire de la musique qui fait danser, et encore bien manger, parce que oui la nourriture est une étape essentielle de l’enjaillement.

Vous vous inspirez beaucoup de Doug Saga qui disait « après le travaillement c’est l’enjaillement ». Avec Moonshine peut-on dire qu’il y’a d’abord le mangement ?

Moonshine: Tout à fait. Pour nous Douk Saga est le Messi de l’enjaillement. C’ est lui qui nous a vraiment donné envie de développer l’idée de s’assumer tel qu’on est. D’ailleurs pour résumer la philosophie de Moonshine dans le prolongement de celle de Douk Saga on pourrait dire que Douk Saga c’est « Travaillement- Enjaillement » et Moonshine c’est « Mangement-travaillement-Enjaillement »

En dehors de Douk Saga quels sont les artistes africains qui vous inspirent ?

Moonshine: Initialement nous sommes tous des canadiens d’adoption. Nos influences musicales sont extrêmement variées et à côté de Douk Saga on peut citer entre autres Dj Arafat ou DJ P2N. Même s’il y’en a plein d’autres.

Aujourd’hui Moonshine est une référence de l »afro-électro ». Avec un peu de recul on se dit que vous avez peut-être contribué à ouvrir la voie à un style musical qui est de plus en plus important. Je pense notamment à Jeune lio DJ et co-fondateur de la Sunday à Abidjan. Mais de votre point de vue considérez-vous que vous avez réussi ?

Moonshine: Comme on le disait, l’esprit voyage et les rencontres naissent à plusieurs endroits. Peut-être qu’on a ouvert la voie dans quelque chose, mais nous n’étions pas les seuls. On a réussi dans ce qu’on fait, mais on espère surtout ne pas avoir fini de réussir.

 

Entretien mené par Sarah GIORIA NDENGUE

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