Toni Erdmann

Toni Erdmann de Maren  Ade semble bien parti pour susciter un engouement populaire… La critique ne tarit pas d »éloges sur cette comédie au ton décalé. Le sujet, non plus , ne présageait rien de particulièrement folichon : il y était question de retrouvailles difficiles entre un père un peu marginal et sa fille, femme d’affaire accomplie …

Les relations père-fils ont souvent été explorées dans les films de Cannes. Celles entre père et fille, un peu moins.

La réalisatrice allemande qui a imaginé l’histoire de ce père vaguement artiste,  d’humour assez lourd (perruques, dentier…), il voit très peu sa fille (Ines  Huller) partie travailler en Roumanie, débarque sans prévenir chez son employeur, juste avant son anniversaire et s’incruste dans son entourage sous une fausse identité. L’arrivée du  » papa  »  à l’allure négligée  (Peter  Simonischek), dans l’univers très sérieux des cabinets de consultants ou travaille sa fille.

Le tour de force du film, est de tenir en haleine pendant plus de 2h40 sur la confrontation, le plus souvent muette, entre ses deux comédiens. Le comique de situation culmine dans deux scènes : s’étant incruster dans une fête orthodoxe, père et fille s’engagent dans un numéro musical sur une  chanson W.Houston. Et celle ou Inès, incapable de choisir une tenue adéquate, improvise une  » naked party  » chez elle avec ses collègues de bureau et son père déguisé en Yéti …

A voir sans faute.