La célèbre Manufacture des Gobelins (manufacture de tapisserie) présente du 4 mai au 18 septembre 2016 une exposition « Au seul bruit du Soleil » – Jean Lurçat

Confiée à l’architecte Jean-Michel Wilmotte, l’exposition se présente comme un parcours chronologique retraçant la carrière d’un peintre ayant décidé de se reconvertir dans l’art de la tapisserie.

On peut distinguer, dans cette présentation d’une partie de l’œuvre foisonnante de l’artiste, différentes périodes de travail, souvent liées à des événements extérieurs.

 

La Crise de 1929 et ses conséquences

Cet événement aux conséquences économiques, sociales et politiques majeures amènent Jean Lurçat, alors peintre, à une réflexion et un recul par rapport à cet Art.

Il va alors choisir un medium plus tourné vers la société : l’art mural, en particulier la tapisserie.

 

Voyages

L’exposition nous présente côte à côte deux œuvres « Paris » et « Rome ».

Son goût du voyage inspire à Jean Lurçat, pour la réalisation de cette commande de l’Ambassade de France à Rome, un ouvrage joyeux et porteur de symboles simples et populaires : la Tour Eiffel pour Paris, la louve allaitant Remus et Romulus pour Rome

 

La Guerre

Les liens tissés par l’artiste avec Paul Eluard, Louis Aragon ou encore Guillaume Apollinaire, le mèneront vers la Résistance communiste. Il exposera aussi à plusieurs reprises en URSS.

La tapisserie « Liberté », tissée durant l’Occupation, illustre  ses engagements politiques et philosophiques.

On y retrouve le soleil cher à Lurçat, porteur d’espoir mais ici partiellement masqué par un astre plus sombre. La présence aux quatre coins de l’œuvre de vers du poème « Liberté » d’Eluard, écrits en 42 en réaction à l’Occupation allemande, lui redonnent un caractère optimiste.

 

Les commandes publiques

A partir des années 30, Lurçat va connaître une sorte de consécration grâce à la reconnaissance de la part des institutions. Une commande de l’Etat pour les manufactures nationales va être notamment à l’origine d’une de ses oeuvres majeures de l’artiste : « Quatre saisons » :

Saluons la présentation des quatre pièces constituant l’œuvre. Chacune des quatre immenses tentures est  accrochée sur l’un des quatre murs de la pièce, ce qui permet de prendre la mesure de l’œuvre.

Une exposition riche et variée, mise en valeur par la scénographie de l’architecte Jean-Michel Wilmotte, qui nous fait découvrir la multiplicité des talents et la diversité des œuvres d’un artiste peu ou mal connu.

Corinne Legouil

Fleuron

Informations pratiques
Horaires :
Tous les jours sauf le lundi de 11h à 18h jusqu’au 18 septembre 2016
Lieu :
Galerie des Gobelins
42, avenue des Gobelins
75013 Paris
Tarifs :
Tarif plein : 9.50 euros
Site internet

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