Calamity
une enfance de Martha Jane Cannary
Genre: Animation
Pays: France
Durée: 1h22
Réalisateur : Rémi Chayé Acteurs: Salomé Boulven, Alexandra Lamy, Alexis Tomassian
C’est le grand départ vers l’Oregon, terre promise pour Martha Jane et sa famille. Ils pourront construire un monde nouveau plein d’espérance et de promesses de lendemains qui chantent. La route est longue et semée d’embuches. Les chariot, cohorte de toiles caressées par le vent, navires lancés dans la plaine, tracent le sillon. Les enfants courent le long de la file,roulant vers un pays pour oublier hier et rêver à demain. Martha, l’ainée de la famille, aide son père dans la tâche difficile qui les attend. Elle n’hésite pas à le remplacer en se transformant pour ressembler à Calamity Jane. Elle coupe ses cheveux, porte le pantalon, plus pratique, et conduit le chariot sur les chaos de la piste. Accusée de viol, elle s’enfuit pour trouver le coupable et vivre déjà mille aventures qui forgeront le caractère bien trempé de la future Calamity Jane. La légende est en marche. Aux portes de l’enfance se dessine la légendaire femme de l’ouest. Calamity Jane est un petits bijou d’animation qui, de Paul Grimault à la jeune génération, confirme la qualité du cinéma d’animation français. Pour les enfants, il apparaît comme le voyage initiatique d’une jeune fille espiègle qui s’affirme dans un monde d’hommes. Pour les adultes, il est un hommage à la conquête de l’ouest et la figure des pionniers. Les clins d’œil au western, de John Ford à nos jours, sont nombreux. On les retrouve dans les figures des personnages croisant la route de Calamity. Que ce soit le soldat éclaireur, le colonel, la chercheuse d’or, l’esclave noir en fuite, le chef de convoi rappelant les sectes utopiques, Mormons, Amishs. C’est un film féministe. La figure de la femme est sans cesse remise en question, que ce soit par Martha Jane, et celle de Madame Moustache tenancière d’un clandé, chercheuse d’or. Le film est comme un miroir tendu vers ce qui attend la vraie Calamity Jane, indépendante dans cette ville de Deadwood. Comme si le territoire de l’enfance construit déjà le chemin de la légende. Aujourd’hui, celle de la vraie Martha Jane Cannary, surnommée Calamity Jane, semble remis en cause par des historiens. Elle meurt seule et aveugle en 1903 à Deadwood. On prétend qu’une partie de ses hauts faits ne serait qu’affabulation, même les lettres seront mises en doute.Calamity, une enfance de Martha Jane Cannary, s’attache à son enfance, au passage d’une jeune fille à l’âge adulte. Comment. Elle se forge ce caractère bien trempé, met son courage à rude épreuve et épouse déjà des causes nobles comme le féminisme, la lutte contre l’esclavage. Dans ce monde d’hommes, elle nous rappelle que les femmes se devaient de tenir le cap. Elles se devaient d’être parfois plus fortes que les hommes. Il reste sans doute une étude à mener sur l’importance des pionnières dans la construction de l’Amérique et la conquête de l’ouest. Souvent, pauvres filles apeurées, soumises, elles étaient sans aucun doute loin de cette image véhiculée par le cinéma dans la réalité. Le décor est un personnage à part entière, le récit évolue dans une toile de fond inspirée par la peinture, l’école de Pont Aven, Gauguin, Van Gogh, Cézanne, les paysages de John Ford et de nombreux autres. Il donne plus de force et un souffle épique au film. Il ne faut pas oublier la musique de Florencia di Concilio, fortement imprégnée du blue grass, apportant un plus et disponible à la vente. Calamity, une enfance de Martha Jane Cannary est la bonne surprise de cette semaine, originale, surprenante, pour les grands et les petits.
Patrick Van Langhenhoven
Fiche technique
Titre original : Calamity, une enfance de Martha Jane Cannary
Réalisation : Rémi Chayé
Scénario : Rémi Chayé, Sandra Tosello et Fabrice de Costil
Décors : Patrice Suau et Eddine Noel
Animation : Han Liane-cho
Concepteur graphique : Rémi Chayé, Liane- Cho Han, Mailys Vallade, Patrice Suau, Benjamin Massoubre, Eddine Noël
Réalisateur/Concepteur de story-board : Mailys Vallade, Marietta Ren, Liane-Cho Han, Alexis Ducord, Rémi Chayé
Montage : Benjamin Massoubre
Musique : Florencia Di Concilio
Producteur : Claus Toksvig Kjaer, Claire La Combe et Henri Magalon
Coproducteur : Emmanuel Deletang et Jean- Michel Spiner
Sociétés de production : Maybe Movies et Norlum
Société de distribution : Gebeka Films
Pays d’origine : France et Danemark
Langue originale : français
Format : couleur
Genre : animation
Durée : 82 minutes
Dates de sortie : 14 octobre 2020 (en salles)
Distribution
Alexandra Lamy : Madame Moustache
Salomé Boulven : Martha Jane Cannary
Jochen Hägele : Abraham
Alexis Tomassian : Samson
Damien Witecka : Robert
Jérôme Keen : Colonel
Bianca Tomassian : Eve
Kylian Trouillard : Joshua
Lévanah Solomon : Esther
Violette Samama : Stella
Santiago Barban : Ethan
Philippe Vincent : Paterson
Juan Llorca : Frederick
Délia Frankiewicz : Lena
Gaspar Bellegarde : Joe
Pascal Casanova : Shérif
Max Brunner : Elijah
Jérémy Bardeau : Carson
Léonard Louf : Jonas
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