Genre: Romance
Pays: USA
Durée: 1h40
Réalisateur : Francis Ford Coppola
Acteurs: Kathleen Turner, Nicolas Cage, Barry Miller
Distributeur : Carlotta
Vidéo : 16:9 compatible 4/3 format d’origine respecté 1.85
Son : français / anglais – Dolby Digital 2.0
Sous titres : Français
Bonus : Réparer le présent (23 mn) – Bande-annonce originale
Entre Peggy et Charlie, rien ne va plus la séparation s’annonce comme une évidence. Ce soir
elle ira danser seule à la fête des anciens du Lycée Buchanan. C’est ainsi que la reine du bal
débarque dans sa robe des années soixante sans son roi. On s’étonne, se convainc que les
histoires d’amour finissent mal. Ce n’est pas normal ! Ce soir de nouveau tous ces camarades
élisent Sue reine de la soirée. Quand elle voit dans l’ombre la silhouette de Charlie, le cœur
l’abandonne. Elle s’évanouit et se retrouve propulsée dans les années soixante. Elle se réveille
dans la salle du don du sang entouré de ses amies d’hier. Mais Peggy Sue habite le corps
d’une jeune femme avec l’esprit d’une femme mûre. Elle connaît la route et la dernière
station. Il ne lui reste plus qu’à modifier le temps pour retrouver son Charlie des années folles.
Ce n’est pas si simple le voyage devient vite une route qui lui permet de mieux comprendre
les raisons du dernier acte. Elle ne modifiera au final que son âme intérieure qui finira par
accepter la réalité du futur grâce au voyage dans le passé. Le temps est un vieux farceur quand
Cupidon le pousse à jouer de drôle tour à l’amour.
Le film est d’abord proposé à Jonathan Demme avec Debra Winger dans le rôle de Peggy
Sue. Il passera entre les mains de Penny Marshal suite à un désaccord artistique, pour finir sur
la table de Francis Ford Coppola. Ce dernier est auréolé du succès de grand film comme le
Parrain et Apocalypse Now. C’est suite à l’échec de coup de cœur et la vente de son studio
qu’il accepte des films de commande. Il ne se contente pas de répondre à celle-ci, mais
insuffle sa patte dans chaque projet. Amoureux du scénario, il nourrit le film de ses propres
souvenirs d’enfance pour en faire une œuvre personnelle. Nous retrouvons les thèmes chers à
l’auteur, la nostalgie d’une époque révolue, l’innocence perdue, les regrets, couvrant toute la
période des années 80. La réflexion s’achève magistralement avec le Parrain 3. Peggy Sue
s’est mariée est comme coup de cœur, souvent mésestimé, considéré comme mineur. À mon
avis c’est une erreur, il faut le revoir pour comprendre qu’il ouvre une nouvelle voie, celle
d’un cinéma plus intime. Il se rapproche de coup de cœur, des gens de la pluie par sa
thématique et son regard sur la famille. Francis Ford Coppola s’interroge sur le couple et les
années qui passent sous trois angles différents. Dans Peggy Sue il utilise le voyage dans le
temps à la mode avec le succès de retour vers le futur. C’est une comédie de remariage, il
permet à l’héroïne de changer son destin, de comprendre combien il représente l’essentiel
d’une vie. Les rêves perdus chanteur pour Charlie son marie, danseuse pour Peggy Sue,
deviennent de moindre importance. Les années quatre-vingt en miroir aux années soixante
valorisent la famille dans l’esprit de Confucius. Pour le philosophe elle représente le roc sur
lequel s’appuient la société, et l’état par extension. Le pardon préserve son unité comme la
reconnaissance de ses erreurs pour Charlie. La réconciliation peut avoir lieu et la famille n’en
sera que plus stable et meilleure. Cette thématique appartient aussi en deuxième lecture au
cinéma foisonnant de Coppola. C’est pourquoi pour ma part coup de cœur et Peggy Sue
représentent une pierre de plus à l’édifice dans une réflexion globale. C’est à travers ses
années de jeunesse que Peggy Sue pardonne et offre en revenant dans le présent une seconde
chance à Charlie. Elle retourne dans les années soixante non pas dans la peau d’une jeune fille
insouciante, mais comme une femme mure. Cela lui permet de poser un regard différent sur
son époque quitte à choquer par certains comportements des années quatre-vingt. Elle trouble
ce pauvre Charlie lui reprochant une faute qu’il ne commettra que bien plus tard. C’est une
exploration d’une petite ville américaine des années soixante. Habituellement le personnage
central cherche à modifier le temps et les évènements pour retrouver un présent modifié
sublimé en début d’histoire. Ce n’est pas le cas de Peggy Sue, elle ne change que des faits
anecdotiques ne portant pas à conséquence. C’est une balade dans le temps pour mieux
comprendre le bonheur du présent et sa richesse malgré les accrocs. C’est une vision
lumineuse balayant le prisme des souvenirs souvent fantasmés. C’est l’âge d’or de
l’innocence, car rien ne restera jamais. Il répare le présent et offre une promesse au futur.
Comme le dit Jean Baptiste Thoret, le cinéma des années quatre-vingt ne cesse de regarder
celui des années cinquante pour renouer avec une Amérique triomphante. Ce dernier
développe d’autres thématiques dans réparer le présent une analyse pertinente de 24 min dans
les bonus.
Patrick Van Langhenhoven
Lien Bande annonce : bLhj0Niuws8
Fiche technique
Titre français : Peggy Sue s’est mariée
Titre original : Peggy Sue Got Married
Réalisation : Francis Ford Coppola
Scénario : Jerry Leichtling et Arlene Sarner
Musique : John Barry
Photographie : Jordan Cronenweth
Montage : Barry Malkin
Production : Paul R. Gurian
Sociétés de production : TriStar, Rastar Pictures, Zoetrope Studios et Delphi V Productions
Société de distribution : TriStar
Pays d’origine : Drapeau des États-Unis États-Unis
Langue originale : anglais
Format : Couleur – Mono – 35 mm – 1.85:1
Genre : comédie dramatique et fantastique
Durée : 103 minutes
Budget : 18 000 000 $1
Dates de sortie : 7 janvier 1987
Dates de sortie vidéo : 17 février 2021 version restaurée
Distribution
Kathleen Turner (VF : Béatrice Delfe) : Peggy Sue Bodell (née Kelcher)
Nicolas Cage (VF : Patrick Préjean) : Charlie Bodell
Barry Miller (VF : Jean-Pierre Dorat) : Richard Norvik
Catherine Hicks (VF : Béatrice Agenin) : Carol Heath
Joan Allen (VF : Jeanine Forney) : Maddy Nagle
Kevin J. O’Connor (VF : Éric Legrand) : Michael Fitzsimmons
Jim Carrey (VF : Vincent Ropion) : Walter Getz
Lisa Jane Persky (VF : Dorothée Jemma) : Delores Dodge
Barbara Harris (VF : Perrette Pradier) : Evelyn Kelcher
Don Murray (VF : Bernard Tiphaine) : Jack Kelcher
Sofia Coppola (VF : Françoise Dasque) : Nancy Kelcher
Helen Hunt : Beth Bodell
Wil Shriner : Arthur Nagle
Don Stark (VF : Jean-François Vlérick) : Doug Snell
Lucinda Jenney : Rosalie Testa
Maureen O’Sullivan (VF : Paule Emanuele) : Elizabeth Alvorg
Leon Ames (VF : Henri Labussière) : Barney Alvorg
John Carradine (VF : Louis Arbessier) : Leo
Ken Grantham (VF : Jean-Pierre Leroux) : M. Snelgrove
Morgan Upton (VF : Roger Lumont) : M. Gilfond
Marshall Crenshaw : un musicien
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