Un film de :
Gabriel Abrantes, Daniel Schmidt                
Avec :
Carloto Cotta(Montanha)
  Cleo Tavares                         
    Anabela Moreira                        
Durée : 1h36
Distributeur : UFO Distribution
Au cinéma le 28 novembre 2018

 

Icône du football, Diamentino est un héros planétaire.
En pleine Coupe du Monde , la star s’ecroule, victime de visions apocalyptiques.
Sa carrière stoppée, le voici confronté au monde réel: la cupidité de ses deux soeurs  machiavéliques, blanchiment  d’argent, clonages, conspirations..
Et si au  milieu de ce chaos surgissait enfin la lumière?

A la fois thriller, polar, » science- fiction », ce film noir a  reçu le Grand Prix de la Critique du  Festival de Cannes.

Léa Berroche rédactrice au magazine lumières en arts

Une vedette du football portugais, Diamantino, est au sommet de sa gloire. Coaché par son papa qu’il vénère, il est un véritable artiste du ballon rond. En finale de la coupe du monde, son équipe menée 1-0 bénéficie d’un pénalty. Victime d’hallucinations qui lui font voir d’immenses chiens occuper le terrain au milieu de vapeurs roses, il rate son coup de pied. Et c’est la descente aux enfers. Il devient la risée des médias qui le tournent en ridicule. Abandonné de tous après la perte de son papa qui meurt subitement, il aura pour seul réconfort son chat qui ne le quitte pas. Ses sœurs jumelles, deux mégères cupides, se hâtent de le dépouiller de son immense fortune. Elles forment le projet de faire cloner leur frère afin de former une équipe de joueurs qui auraient les mêmes dons que ceux du modèle avant qu’il ne les perde. Le clonage fait appel à des techniques ultra sophistiquées qui ne sont pas sans danger pour lui. Elles lui vident peu à peu le cerveau et créent des dommages collatéraux qui font apparaître des seins sur ses magnifiques pectoraux !. Les sœurs se livrent à des malversations financières imputées à leur frère. Un couple de deux policières homosexuelles tente de confondre Diamantino….

Bref vous l’avez compris, ce film de Gabriel Abrantes et Daniel Schmidt est complètement loufoque. C’est un sympathique bri-à-brac d’idées habilement ficelées qui partent dans tous les sens. Carloto Cotta y incarne un Diamantino qui, dès son apparition à l’écran, fait immédiatement penser à un footballeur célèbre. Rien de flatteur car ici, qui plus est, le personnage est un gentil benêt, un brin demeuré, toujours puceau, toujours premier degré.

Mais ce n’est pas qu’une grosse bouffonnerie. Outre le culte de la personnalité, le transhumanisme et le pouvoir des médias, le film aborde aussi la télé-réalité, la pub, la montée de l’extrême droite, la détresse des réfugiés et le pouvoir de l’amour, car il y a aussi de la romance dans ce film !

Gabriel Abrantes et Daniel Schmidt ont reçu le Grand Prix de la Semaine internationale de la Critique et ont été nommés pour le Prix de la Société des Auteurs et Compositeurs Dramatiques [SACD], le Prix de la révélation et le Prix de la Fondation Gan à la Diffusion, Cannes 2018.

Christian de Rouffignac, Rédacteur au Magazine « Lumières en Arts ».

Fleuron

A lire également