Au 11 rue Louise Weiss dans le treizième arrondissement de Paris vient de s’ ouvrir une petite galerie très fonctionnelle qui permettra de prolonger le travail entrepris par la revue Art Absolument depuis 2002. Cet espace sera également un lieu d’échange pour les amis d’Art Absolument, dont vous êtes invités à faire partie. On y développera la diversité esthétique sous toutes ses formes et la littérature consacrée à l’art.

Une première exposition, du 14 septembre au 7 octobre montre le talent d’Ernest Pignon-Ernest par ses dessins inspirés par huit femmes mystiques dans des lieux mythiques. Ses œuvres montrent la réalité autant que l’ imaginaire.

La première, Marie Madeleine, la pécheresse devient la disciple la plus proche du Christ et finit ses trente dernières années en Provence, en ermite dans le massif de la sainte Baume.

Hildegarde de Bingen, née en 1098 dans le Palatinat. Cette jeune noble a des visions dès l’ âge de trois ans. A huit ans entre dans un couvent de bénédictines à Disibodenberg, en devient abbesse en 1136 . Elle fonde le monastère de Rupersberg. Son étonnante faculté de discernement en font la conseillère des évêques et des princes. Elle meurt au mont Staint Rupert près de Bingen en 1179.

Angele de Foligno née en 1248 à Foligno en Ombrie (Italie). Veuve à 40 ans, ayant perdu aussi ses enfants, devient en 1292 pénitente du tiers ordre de saint François et soigne les lépreux . Par ses élans extatiques , elle vit comme une « épouse du Christ ». Elle meurt en 1309.

Catherine de Sienne, née en 1347, fille d’un teinturier de Sienne. Première apparition à l’âge de six ans, refuse de se marier et rentrer au tiers ordre de Saint Dominique. Soigne les pauvres et les lépreux. En 1370, quitte Sienne et devient conseillère des rois et des papes Grégoire XI et Urbain VI . Meurt à Rome en 1380 à trente-trois ans.

Thérèse d’Avila,  née en  1515 , perd sa mère très jeune , refuse de se marier et à vingt ans entre chez les carmélites . En 1562 , elle fonde un monastère à Avila et réforme le Carmel pour lui redonner sa rigueur originale .
Elle meurt au cours d’un voyage en 1582.

Marie de l’ incarnation, née à Tours en 1599, fille d’un marchand de soie, épouse à 19 ans Louis Martin aussi marchand de soie qui lui donne un fils et meurt. Elle devient missionnaire au Canada, et fonde à Québec le premier couvent d’Urselines et y meurt en 1672. Elle a décrit sa relation d’union mystique avec le Christ.

Louise du Néant,  née en 1639 , près d’Angers . A trente six ans , premiers signes de démence ; elle rentre dans une communauté dirigée par le père Guillore. Femme de service et va ensuite en 1681 soigner les indigents à l’Hôtel Dieu . Puis devient une mendiante persécutée. Elle meurt à Parthenay dans une fondation religieuse en 1694.

Madame Guyon, nait à Montargis en 1648. Mariée contre son gré à seize ans, aura trois enfants. A la mort de son mari , à vingt huit ans , laisse ses enfants à des parents et part en Franche Comté et Savoie prêcher « un amour de Dieu libéré de toute attache terrestre ». De retour à Paris , elle est incarcérée sur ordre de l’Archevêque pour quietisme . Puis libérée grâce à Mme de Maintenon et Fenelon. Puis de nouveau incarcérée cinq ans à cause de Bossuet. Ses écrits sont condamnés. En 1702 elle se retire à Blois ou elle meurt en 1717.

Toutes ces femmes qui, sauf Marie Madeleine, ont vécu pendant la renaissance et au XVIIème siècle . Elles sont de grandes mystiques et ont été canonisées ou béatifiées. Entre toutes les saintes , nous les admirons et saluons leur extase dans l’amour de Dieu. Les lieux qui ont inspiré l’ artiste sont tout d’abord la rue avec sa force suggestive .

Et également :
La chapelle Saint Charles à Avignon ; le musée d’Art et d’Histoire à Saint-Denis ;   l’Hospice comtesse à Lille ; le Prieuré de Ronsart à Saint Cosme, et enfin la chapelle de la Salpetriere à Paris.

L’artiste nous a montré avec ses magnifiques dessins les figures de l’ extase. Ces reflets d’éternité il les a nommés : POUR L’AMOUR DE L’AMOUR .

On est accueilli par la très souriante journaliste attachée à la galerie, Camille Bardin Pouchin .

H.Lejosne rédacteur au magazine culturel Lumières en Arts .

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