Genre: Fantastique

Pays: USA
Durée: 2h22
Réalisateur : David Yates
Acteurs: Eddie Redmayne, Jude Law, Mads Mikkelsen

Norbert Dragonneau aide une créature mythique à accoucher, un Qilin, capable de lire dans
l’âme humaine et de voir l’avenir. Elle préside au choix du prochain dirigeant de la confrérie à
l’âme pure. Hélas, notre brave garçon voit le nouveau-né dérobé par les acolytes de
Grindelwald. La chance semble sourire malgré tout à Norbert et aux sorciers. Il y avait un
jumeau, tout n’est pas perdu. Grâce à une manipulation, Grindelwald arrive à se porter sur la
liste du prochain candidat à la destinée des sorciers. Il est lavé de tout soupçon par la branche
allemande. Il n’a qu’un but, éliminer les Moldus de la carte et redonner leurs heures de gloire
aux âmes noires. Dumbledore réunit un groupe de braves autour de lui avec Norbert, son
frère, la sorcière enseignante Lally Hicks, le sorcier de « Sang-Pur » Yusuf Kama, le moldu
Jacob Kowalski et l’assistante de Norbert, Bunty. Ils doivent retourner la situation pour que le
bien triomphe du mal. La partie se joue au Bhoutan, centre névralgique des sorciers, pays
d’origine de la magie. Ils devront faire face à une autre menace, Croyance, qui appartient à la
famille Dumbledore. Il est marqué par le phénix de feu annonçant sa mort prochaine. Il
souhaite sa revanche sur un père qui l’a oublié. Est-ce la vérité qui triomphera du mensonge et
le bien du mal ou l’inverse ? Les pièces de l’échiquier sont en place et la partie n’est pas
gagnée d’avance.
D’ores et déjà, le film résiste aux écueils mis sur son passage. C’est une pandémie retardant le
tournage, le scénario modifié, Johnny Depp en procès cède la place à Mads Mikkelsen.
Malgré les critiques mitigées, les performances de Jude Law et Mads Mikkelsen, il reste le
plus rentable de 2022. Dans l’ensemble, les fans lui réservent plutôt un bon accueil. Le
problème est sans doute qu’il n’apporte rien de nouveau à la franchise. Il se contente de
reprendre la lutte du bien et du mal, déjà au centre de la première saga. La promesse des
animaux fantastiques s’efface vite au profit du profit. Depuis le deuxième volet, ils laissent la
place à une intrigue assez manichéenne du bien contre le mal. Les créatures magiques
apparaissent en ouverture et en fin de récit, nous rappelant le titre, Les Animaux fantastiques.
Cela n’en fait pas un mauvais film, c’est avec plaisir que l’on retrouve les personnages de
cette deuxième série. Il manque juste ce petit rien original, cette inventivité des débuts. La
machine ronronne et remplit pleinement son objectif, celui du dieu dollar. Elle propose malgré
tout des moments intenses, comme le personnage de Croyance, tiraillé entre sa famille de
cœur, Dumbledore et celle des ténèbres, Grindelwald. C’est un personnage qui mériterait un
opus complet. Le film se passe en partie à Berlin avec la montée du populisme et une
métaphore sur les années les plus sombres de l’Allemagne. Ce sont celles de la montée du
petit moustachu au pouvoir. La partie Bhoutan, pays des origines, aurait sans doute été plus
intéressante à prospecter. Nous ne sommes pas là pour critiquer le film que nous aimerions
voir, mais bien celui qui défile sur l’écran. Il reste le savoir-faire de J. K. Rowling et du

réalisateur David Yates qui donne aux fans un récit de qualité. Il contient son pesant d’action,
de poursuites, de réflexion sur le bien et le mal, de personnages lumineux, sombres ou entre
les deux. Le film s’achève sur une ouverture à un autre volet, troisième trilogie peut-être. La
locomotive roule sans heurt vers Poudlard et c’est bien le seul reproche que l’on puisse lui
faire. C’est l’impression de l’habitude, du déjà-vu, qui pourrait bien finir par nous jouer des
tours. Quand on aime on ne compte pas ou si peu… Nous dit le proverbe.

Patrick Van Langhenhoven

Fiche technique
Titre original : Fantastic Beasts: The Secrets of Dumbledore
Titre français : Les Animaux fantastiques : Les Secrets de Dumbledore
Réalisation : David Yates
Scénario : J. K. Rowling et Steve Kloves
Musique : James Newton Howard
Conception de production : Stuart Craig, Neil Lamont
Direction artistique : Martin Foley, Helena Holmes, James M. Spencer
Décors de plateaux : Anna Pinnock
Costumes : Colleen Atwood
Photographie : George Richmond (en)
Montage : Mark Day
Production : David Heyman, Steven Kloves, J. K. Rowling, Lionel Wigram, Tim Lewis
Producteurs exécutifs : Neil Blair, Danny Cohen, Josh Berger et Courtenay Valenti
Sociétés de production : Heyday Films ; Warner Bros. Pictures (coproduction)
Société de distribution : Warner Bros. Pictures
Budget : 200 000 000 $
Pays de production : États-Unis, Uni Royaume-Uni
Langue originale : anglais
Format : couleur – 2,39:1 – son DTS / Dolby Atmos
Genre : aventure, fantastique
Durée : 142 minutes
Dates de sortie : 13 avril 202216
États-Unis, Canada : 15 avril 202218,1
Classification : déconseillé aux moins de 10 ans
Distribution
Eddie Redmayne (VF : Théo Frilet ; VQ : Xavier Dolan) : Norbert Dragonneau
Jude Law (VF : Alexis Victor ; VQ : Maël Davan-Soulas) : Albus Dumbledore
Mads Mikkelsen (VF : Yann Guillemot ; VQ : Louis-Philippe Dandenault) : Gellert
Grindelwald
Ezra Miller (VF : Gauthier Battoue ; VQ : Nicolas Bacon) : Croyance (Credence)
Bellebosse / Aurelius Dumbledore
Dan Fogler (VF : Laurent Maurel) : Jacob Kowalski
Alison Sudol (VF : Marie Diot) : Queenie Goldstein
William Nadylam (VF : lui-même) : Yusuf Kama
Jessica Williams (VF : Déborah Claude) : Eulalie « Lally » Hicks

Callum Turner (VF : Julien Allouf ; VQ : Frédérik Zacharek) : Thésée Dragonneau
Victoria Yeates (VF : Pascale Mompez) : Bunty
Richard Coyle (VF : Valentin Merlet) : Abelforth Dumbledore
Poppy Corby-Tuech (VF : elle-même) : Vinda Rosier
Oliver Masucci (VF : Jochen Hägele) : Anton Vogel
Maria Fernanda Cândido : Vicência Santos
Alexander Kuznetsov (VF : Grégory Quidel) : Helmut
Fiona Glascott : Minerva McGonagall
Valerie Pachner : Henrietta Fischer
Peter Simonischek : gardien d'Erkstag
Katherine Waterston (VF : Pascale Chemin) : Tina Goldstein
Dave Wong : Liu Tao
Maja Bloom : Carrow

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